dimanche 3 mai 2015

« Révélation » Nouvelle création.




VideoArte de Francisco Rivero







La Revue Nègre fait donc de celle-ci la manifestation d’une « culture nègre ». Son caractère d’événement tient à la « révélation » de l’existence de cette « culture raciale », et à son « irruption » dans l’espace public métropolitain. Mais si la mobilisation, par les critiques, de l’imagerie coloniale résulte, certes, de la couleur de peau des artistes, elle renvoie plus largement à la forme-même du spectacle. La Revue Nègre est reçue comme un croisement de l’histoire récente de la revue à grand spectacle et de celle du ballet avant-gardiste. 

Elle porterait à son paroxysme un ressort spectatoriel qui se révèle commun aux deux genres : la coordination des divers procédés scéniques en un même effet d’ensemble. Saisi par la logique du primitivisme spécifiquement lettré, qui esthétise une essence nègre en valorisant ses productions symboliques, ce ressort vient alors donner à percevoir la figure singulière d’une nature exprimée sous forme culturelle ou d’une culture naturalisée : la « culture nègre », caractérisée indissolublement par son génie esthétique et par son érotisme. Et le jazz-band, ses syncopes et les danses qu’il anime, en sont la manifestation la plus saillante. A partir de 1925, le jazz-band est naturalisé comme « nègre ». 

La prise esthétique qui le distingue repose désormais sans ambiguïté sur un fonds « racial » qui fonde son authenticité et sa puissance d’évocation, et qui lie la « trépidation » du rythme syncopé aux pulsions esthético-sexuelles de « la race nègre ». Si le rythme du jazz-band peut toujours évoquer les « machines » d’une « modernité américaine », c’est dorénavant en tant que civilisation de ce fonds racial originel 




Joséphine Baker

in Memoire.






Joséphine Baker» Est une femme– et met en avant l’érotisme de « cette « danse sauvage » d’une audace extraordinaire, où, à peu près nue, elle mime la coquetterie et le plaisir, de tout son corps onduleux et nerveux, secoué de spasmes et de frissons, serré de près par son partenaire









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