vendredi 31 janvier 2014

Le nouvel an chinois investit tout le Monde !



La fête traditionnelle du nouvel an chinois met à l’honneur le Cheval.




C’est l’année du Cheval. Alors le Nouvel An chinois, qui tombe aujourd’hui, vendredi 31 janvier








Actif, alerte, sociable, aventureux, éloquent, libre penseur, indépendant et soupe au lait.

Le Cheval libre penseur est le vagabond du zodiaque chinois. Le Cheval a besoin de son indépendance et de sa liberté. C’est une boule d’énergie constamment en mouvement d’une activité à l’autre. Le Cheval est à l’aise avec l’argent et naturellement passionné des voyages.

Paradoxalement, le cheval désire être aimé, ce qui l’amène à se sentir piégé. Son naturel sexy agit comme un aimant et il lui est facile de trouver l’amour. Le Cheval est très habile dans l’art de la séduction. Cependant, ses relations sont imprévisibles dû à ses comportements erratiques et il peut s’envoler sans prévenir. Doté d’un esprit vif et son charisme, le Cheval aime se mettre en valeur parmi la foule. Malgré la force de sa personnalité, le Cheval se sent inférieur face à son entourage.

Le Cheval n’est pas très patient. Il peut être très impulsif et plutôt insensible aux sentiments des autres. Cet être autonome suit ses caprices dans la vie, ce qui explique que son cheminement est souvent parsemé de relations, d’emplois et d’entreprises sans suite. Inversement, le Cheval arrive à motiver les autres facilement et atteint souvent ses buts. 








Le Cheval à l’honneur. Nouvelle création.





" Le Cheval à l’honneur." Peinture, T. mixte. 50 x 60 cm. Francisco Rivero








samedi 25 janvier 2014

Um olhar atento. MUSEU HISTÓRICO DE CAMPOS DOS GOYTACAZES. RJ. Brasil






Ser universal falando de sua propria aldeia.




No Museu Histórico de Campos, é possível fazer um breve viagem por toda a trajetória da cidade. Inaugurado em 29 de junho de 2012 e instalado no Solar do Visconde de Araruama depois de um longo período de reformas. A História campista, da época da colonização até o início do século XIX.


Endereço: Praça Santíssimo Salvador, 40
Telefone: (22) 2728-5058
Horário de Funcionamento: Ter a sex, de 10h às 19h; sab, dom e feriados, de 11h às 17h.





Nilo Procópio Peçanha (Campos dos Goytacazes2 de outubro de 1867 — Rio de Janeiro31 de março de 1924) foi umpolítico brasileiro. Assumiu a Presidência da República após o falecimento de Afonso Pena, em 14 de junho de 1909 e governou até 15 de novembro de 1910. Foi o primeiro mulato presidente do Brasil 





Participou das campanhas abolicionista e republicana. Iniciou a carreira política ao ser eleito para a Assembleia Constituinte em 1890 





Alguns pesquisadores afirmam que suas fotografias presidenciais eram retocadas para branquear sua pele escura. Alberto da Costa e Silva diz que Nilo Peçanha foi apenas um dos quatro presidentes brasileiros que esconderam os seus ancestrais africanos, sendo os outros Campos SalesRodrigues Alves e Washington Luís. Já o presidente Fernando Henrique Cardosoconfirmou ser descendente de uma escrava.

Casou-se com Ana de Castro Belisário Soares de Sousa, conhecida como "Anita", descendente de aristocráticas e ricas famíliascampistas. O casamento foi um escândalo social, pois a noiva teve que fugir de casa para poder se casar com um sujeito pobre e "mulato", embora político promissor.














Fotos, Francisco Rivero



http://jfranrivero.blogspot.com.br/2012/07/un-olhar-atento-campos-dos-goitacazes.html











samedi 18 janvier 2014

" Virtual Day "





Culture contemporaine : 
Notre temps cet faite de vulnérabilité et signe de inexactitude 


Cultura contemporânea :
Nosso tempo é feito de vulnerabilidade e signo de incerteza












Photos, Francisco Rivero










Quissamã Memoria Viva. Quissama, Rio de Janeiro - Brasil



Espaço Cultural José Carlos de Barcellos




Pretendo ter uma vida bem vivida, para que 
ela possa ser, para o meu consolo, inacabada.

Helianna Barcellos de Oliveira
" Mascate de Sonhos "
Memorias de uma Quissamaense




" Jurubatiba "





Helianna Barcellos de Oliveira

















vendredi 17 janvier 2014

Influencia de Napoleón en América








Hoy, 17 de enero, tuvo lugar en el Museo Napoleónico una conferencia impartida por el Sr. Jean Mendelson, embajador de Francia en Cuba, titulada «La influencia napoleónica en América». Asistieron a la cita personalidades del cuerpo diplomático francés acreditado en la Isla, así como de Rumanía y Reino Unido. En la charla, el Sr. Mendelson se refirió a las huellas dejadas en el continente por el emperador, sobre todo en Las Antillas. El Museo Napoleónico de La Habana es el único de su tipo en Latinoamércia, tanto por la amplitud y diversidad de sus colecciones como por el valor de estas. 









vendredi 10 janvier 2014

EXPOSITION ''CUBA'' D'ANDRES SERRANO. 24 grand format sur Cuba à Paris du photographe new yorkais






« Cuba », une série de centaines de clichés du photographe new yorkais Andres Serrano, 63 ans, a vu le jour à partir de mai 2012, date à laquelle il se rend pour la première fois dans l’Ile, où sa mère a longtemps vécu, avant la Révolution. Elle n’est pas née à Cuba, mais y a passé son enfance et sa jeunesse. Quand Serrano a débarqué à La Havane, il avait trois avantages : sa connaissance de la langue, son talent et une méconnaissance du pays. 24 (seulement) de ces photos et en grand format couleurs (152, 4 x 127 cm ou 101, 6 x 82,6) sont exposées à la Galerie Yvon- Lambert, Paris 3 e, jusqu’au 16 janvier 2014.





Andres Serrrano, photographe américain, expose une vingtaine d’œuvres à la Galerie Yvon Lambert, c'est la 9e exposition consacrée à l'artiste. 

l s'y rend dans un premier temps pour la Biennale de la Havane, pour réaliser un projet. L'hôtel Central Havana, grand hôtel prestigieux accueille Andres Serrano. Des assistants locaux, des artistes, des intellectuels, des musiciens, des écrivains défilent dans le salon de la Maison d'Hôte pour s'y faire photographier. Le salon devient un véritable studio photo. Andres Serrano va plus loin que le studio photo improvisé, il va à la rencontre des habitants de la ville pour des prises de vues extérieures au flash et immortalise Cuba.

L'artiste découvre, embrasse, Cuba telle une muse, qui est devenue pour lui un élément important tant dans sa vie que dans son travail. Elle est devenue sa maison, son atelier, sa famille. 
Un regard exprimant la découverte et l'appropriation d'un pays. Ces photographies révèlent le reflet des personnes photographiées mais aussi, les maisons, les chambres de ses habitants, nous faisant alors rentrer dans une certaine intimité. 

"Cuba" d'Andres Serrano
Du 28 novembre 2013 au 16 janvier 2014 
Galerie Yvon Lambert 
108 rue Vieille-du-Temple, Paris 3e.
www.yvon-lambert.com

Andrés Serrano
Issu d’une famille d’origine hondurienne et afro-cubaine, Andrés Serrano est né en 1950 à New York où il vit et travaille. Après des études à la Brooklyn Museum Art School de 1967 à 1969, il exerce dans un premier temps le métier d’assistant-directeur artistique dans la publicité. Il réalise sa première œuvre en 1983 influencée par le surréalisme et le mouvement Dada où apparaissent déjà les thèmes qu’il développera par la suite dans son œuvre
















Raquel Revuelta : dans le miroir de la mémoire







Par, Norge Espinosa

La Havane a enfin un théâtre qui porte son nom. Plus qu'un théâtre : c’est un espace qui sert de refuge aux spectacles, aux dialogues et à d'autres façons d'être dans ce monde virtuel auquel elle a donné une élégance et un air tragique qui semble être liés à sa photogénie, à la beauté d'un visage qui est conservé dans ces photos et qu’elle a obstinément ignorées. Raquel Revuelta rêvait de se voir ici, dans cet angle du Vedado, si proche des scénarios où elle a gagné les applaudissements et les batailles, un édifice qui donnerait une nouvelle existence au Théâtre El Público. Elle n’y est pas parvenue en vie, mais elle l’a obtenu dans la vie des artistes qui perdurent au-delà de leurs présences physiques, dans la durabilité des gestes qu’ils tracent pour que la mémoire accueille, comme des images indélébiles, la persistance de ceux qu’ils ont incarné.
Au long de sa carrière extraordinaire, Raquel Revuelta a été beaucoup plus que le visage séduisant de Un romance chaque jeudi. Si elle doit une bonne partie de sa popularité et de sa reconnaissance à cette émission télévisée, elle alternait ces émissions avec la scène afin de ne pas perdre le contact réel avec un public devant lequel elle était Joan de Lorena, Chen Te, Madre Corje, Santa Juana de America ou l'un des trois sœurs. Laurencia dans Fuenteovejuna, Laura dans La casa vieja, Doña Luciana sur El becerro de oro, Alissa dans Comedia a la antigua… sont d’autres pages de cet album qu’elle a respiré et qu’elle nous a laissé, intercalées entre les élans de son inoubliable Doña Bárbara et les explosions de Lucia et de Cecilia, sous la direction de Garriga ou de Solás. Le temps, qui est souvent le spectateur le plus cruel, nous a arraché la possibilité de la voir dans d'autres rôles et sa dernière présentation théâtrale, au Mexique, continue à être ironique, car elle incarnait une sorte de diva à la retraite. Comme c'est le cas avec beaucoup de grands acteurs, Raquel est arrivée a sentir la suffocation en s’affrontant chaque soir au parterre, et ses fonctions de metteur en scène, de professeur ou de fonctionnaire ont déplacé l’actrice qui, où qu’elle soit, a toujours été reconnue au-delà de l’oubli et des années d'absence apparente. Mais cette évolution est seulement une note biographique. Elle était l'Actrice, quoi qu’elle fasse. Les photos que nous voyons, où elle brille dans plusieurs de ses meilleures représentations où elle sourit à côté de sa mère et de son frère Vincent, la montrent sans arrogance.
Ceux qui ont appris à la connaître, ceux qui savaient dans quel fauteuil du premier rang de la salle Llauradó elle préférait s'asseoir pour diriger les répétitions et voir certaines mises en scène, se souviennent de son pas plus ou moins léger et de la force de ce regard qui était capable de tout paralyser autour d’elle. Plus qu'une femme, elle était un caractère, et c’est de là que proviennent des anecdotes qui, en bien ou en mal, insistent à la dépeindre de façon extrême. Une actrice talentueuse, en se référant à elle il y a quelques années, a employé le terme « controversé ». Et qui doute qu'elle l’était. Elle a caché des armes durant la lutte contre Batista, elle est sortie en défense de ses acteurs quand est venu le temps gris de années 1970, elle a géré avec une main dure le répertoire et les distributions de Théâtre Estudio. Elle a renoncé à une vie de plus grande renommée au Mexique pour sortir chaque soir sur son balcon afin de voir La Havane. Elle est décédée pour, entre autres choses, que nous puissions comprendre depuis son absence que la capitale et le pays perdaient un de ses plus beaux mythes. J'espère que ce théâtre nous laisse l’évoquer, pas seulement comme un nom sur sa façade. Les actrices et les acteurs ayant un véritable génie laissent une empreinte qui, peut-être sans le savoir, est héritée par d’autres interprètes aujourd'hui : les disciples de ce qu'elles et qu’ils nous ont offert comme illusion.
Raquel Revuelta nous regarde maintenant depuis le miroir qu’est la mémoire. Regardons-la comme celui qui l’applaudit, admirons-la comme celui qui donne un nouveau bouquet de fleurs, sous la pluie havanaise qui peut être une ovation.







Le Danzon, Patrimoine Nationale Cubain









Par,Ramon Guerra Diaz

Le danzón vient d'être proclamé patrimoine immatériel de la nation cubaine, dans la ville de Matanzas, une distinction qui s'unie à sa déclaration populaire durant presque tout le XXe siècle comme la « Danse Nationale », une distinction honorifique au temps des fusions et des influences d’autres rythmes nationaux, caribéens et d'autres latitudes qui sont entrés dans le panorama musical cubain pour l’enrichir et le placer dans la musique contemporaine.
Cuba est « L'île de la musique », un phénomène que peut distinguer n’importe quel spécialiste en musique du monde en constatant la naissance sur cette île, en moins de deux siècles, de rythmes musicaux autochtones tels que la contredanse, de celui dérivé postérieurement du danzón ; le son montuno et ses nombreuses variantes servant de base au phénomène de la salsa latine de la fin du XXe siècle. Les rythmes et les danses du chachacha et du mambo, très connus dans le monde latin et d’autres latitudes, dérivent du danzón. Des variantes d'origine plus africaine proviennent aussi de Cuba, mais tout aussi enracinées dans notre pays, comme le célèbre complexe de la rumba, un martelé et ludique enchantement de mouvements ne faisant pas partie du folklore, mais de celui de la musique vivante de l'île.
En réalité,  la vie moderne et la société contemporaine de l'île ont placé le danzón dans un espace du folklore musical de l'île, les jeunes et les générations intermédiaires le voient comme une musique de « vieux » car, aujourd’hui, presque personne ne compose des danzones et ceux que l’on entend font partie d'un répertoire classique pour les spécialistes, les nostalgiques et certains danseurs curieux qui découvre sa « savoureuse cadence » au rythme des peu nombreux typique orchestre charanguera.
Le Danzón mérite d'être reconnu, cela vaut la peine de le sauvegarder et de le cultiver comme danse et comme genre musical. De nombreuses choses de la vie des Cubains ont été faites au rythme du danzón et lors de ses bons moments il a reflété les préoccupations politiques et sociales de son moment historique, écouter le danzón de Silvio Contreras, que les danseurs connaissent comme La Bomba, est apparu au milieu de la dictature de Machado comme une résistance des Cubains contre un mauvais gouvernement. Dans les « peñas danzoneras » (cercles des danseurs), quand son rythme cadencé résonne, il ne laisse aucun danseur immobile, même si vous n'avez pas de partenaire, car il est vraiment entraînant.
Alors, que vive le danzón, qu’il soit enseigné aux enfants et aux jeunes afin qu’ils sachent que leurs grands-parents s’aimaient avec ses notes, se déplaçant comme « un seule », en se référant à la danse serrée du danzón
Longue vie au Roi Danzón !








Guido Lopez-Gavilan et la passion pour la musique.







Par, Liubis Balart Martinez

Situer la musique dans sa dimension, peu importe l'époque, le pays ou l'auteur, est l'objectif de l’œuvre que présente Guido López-Gavilán et la Camerata Música Eterna.
L'éminent professeur et chef d'orchestre dont le travail lui a valu une solide reconnaissance nationale et internationale, conquiert le public avec l’interprétation d'exquises mélodies incluant des pièces d’Antonio Vivaldi, de Jean-Sébastien Bach, d’Astor Piazzolla ou de José P. Moncayo parmi d’autres compositeurs, apportant aux partitions ses arrangements musicaux depuis une valse, un huapango jusqu’à la connue Camerata en guaguancó, de sa propre composition.  
Après un long processus de maturation de l’œuvre, de répétitions et de confiance dans les jeunes membres de l'orchestre, certains diplômés de l'Ecole Nationale d'Art et de l'Institut Supérieur d’Art, López-Gavilán combine son travail artistique et éducatif dans la camerata pour montrer sa profonde passion pour la musique universelle.
La sélection du répertoire
« Nous essayons toujours d'interpréter des œuvres ayant des styles différents, de compositeurs classiques de notre continent et certaines musiques cubaines nées du peuple, ceci demande de nombreuses heures d'essais et de maturation de l’œuvre, car elles ont des styles, des sons différents et nous essayons de le faire authentiquement possible. Le Huapango s’écoute avec un grand plaisir, mais il exige le don de soi et le talent des musiciens.
C’est pour cette raison que l’orchestre s’appelle Música Eterna (Musique Éternelle) car nous voulons aborder aussi bien des œuvres classiques que des populaires, un tango d'Astor Piazzolla ; L’Automne de Vivaldi, le Concerto pour piano en Ré Mineur de Jean-Sébastien Bach ou La engañadora d’Enrique Jorrín, peuvent être éternels »
Les membres de l'orchestre
« Quand nous avons commencé c'était un projet d'enseignement et tous étaient des étudiants, nous sommes comme une famille, certains sont dans l'orchestre depuis quinze ans, depuis sa fondation. L’une des caractéristiques est la rénovation, il y a toujours des musiciens très jeunes, certains sont encore étudiants, cela fait aussi partie de notre travail éducatif. De plus, les jeunes impriment leur esprit exubérant, ils nous enthousiasment et je suis convaincu de leur talent. »
L'album De Cuba música eterna
« Nous avons fait cet album avec des chansons anthologiques du patrimoine musical cubain de toutes les époques, nous avons inclus La Bayamesa de Sindio Garay, Benny Moré, Pablo, Silvio, le filin, qui sont une série de belles chansons, j’ai fais des versions pour corde. Des membres de ma famille se sont également joints, mon fils Aldo joue au piano et il fait quelques productions, Ilmar le violon et même mon épouse Teresita – une pianiste et pédagogue reconnue, décédée quelques mois après la production du disque - interprète la chanson Veinte Añosde María Teresa Vera, une des dernières œuvres qu’elle a pu faire. C'est donc un disque très symbolique.
Guido, la passion continue…
La grande sensibilité et la grande passion du prolifique compositeur et directeur de l’Orchestre de Chambre se manifestent à travers sa famille Lopez-Gavilán Junco, d'éminents instrumentistes, à travers ses contributions à la pédagogie musicale cubaine, son désir de former des orchestres juvéniles, l'excellente maniement des rythmes et du lyrisme, ce qui séduit le public à chaque concert qui éternise la musique universelle de tous les temps.
La critique internationale a dit un jour sur l'un de ses spectacles : « Il a montré pleinement son niveau, confirmant qu'il est un musicien dont la renommée est déjà reconnue ».






Les 500 ans de la ville de Trinidad. Cuba







Par, Alicia Garcia Santana
En me promenant dans le centre historique de la ville de Trinidad, quelqu'un m'a dit qu'il n'était pas nécessaire d'expliquer pourquoi la ville a été déclarée Patrimoine de l'Humanité par l'UNESCO.
C'est vrai : Trinidad enchante parce qu'elle garde ses rues pavées, ses trottoirs de briques ou d’ardoise grise - appelée « bremesa » pour venir comme ballast à bord des navires provenant de Brême, Allemagne -, ses lampadaires de fer, ses demeures aux plafonds très hauts couvertes de bois et leurs énormes grilles en fer forgé depuis lesquelles nous pouvons voir les intérieurs spacieux entourant le patio, le centre fondamental de maisons coloniales, entouré de galeries que protègent les persiennes « à la française ».
Certaines de ces demeures ont, comme l'affirme l'espagnol Ramón de la Sagra « un luxe qui passe à la prodigalité », avec les murs couverts de décorations populaires ou classiques, en accord avec les garnitures soulignant les embrasures, des ouvrages en bois de thèmes néoclassiques datant des premières décennies du XIXe siècle, provenant des États-Unis.
Les demeures de Trinidad concilient différentes influences à la manière créole, sur la base de la maison/patio de racine mudéjar espagnole. Cette architecture historique fonctionne comme la trame d’une population vivante et active, qui offre au visiteur la grâce de ses traditions, de sa musique, de son artisanat, de ses coutumes ancestrales et, surtout, une séculaire hospitalité proverbiale, quand un invité était choyé et dont on prenait soin de façon patriarcale.
Fondée en 1514 - une des premières d’Amérique -, la perception de la ville a une extension temporaire très vaste et ancienne. Elle a été configurée de génération en génération, pierre par pierre, par quelques familles qui ont affronté l'isolement des premiers siècles, les assauts des pirates, le fléau des épidémies et les ravages des ouragans…
Mais elles ont persisté et elles se sont liées définitivement à un site situé dans un paysage spectaculaire, présidé par les montagnes et la mer, des frontières naturelles qui définissent le territoire de la Vallée de los Ingenios, qui était autrefois un des plus puissants centres de production de sucre du pays et qui a été la base de la splendeur architecturale et culturelle de la ville lors de la première moitié du XIXe siècle.
Le sucre était produit avec le travail des esclaves, ce qui a entraîné l'effondrement de cette activité et, avec elle, la paralysie physique de Trinidad qui, isolée du reste du pays par ses montagnes, s’est arrêtée dans le temps. C’est pour cette raison que son silence est agréable, comme la transparence d’un air non pollué, la lumière éclatante qui rehausse les couleurs de ses monuments, la promenade tranquille…
À Trinidad, je me sens comme un extraordinaire témoin de l'époque, dans un de ces espaces choisis pour la beauté de l’œuvre humaine et de la nature. Intellectuellement, avec le fondement de ma perception du patrimoine cubain. Personnellement, comme la ville de mes ancêtres et celle de mes enfants et de mes petits-enfants. C'est simplement un don du ciel.






La Vallée de los Ingenios l'empire cubain du sucre

Par, Raul Garcia Alvarez





Dans la vallée de San Luis, une plaine d’arbres, de plantations, de chemins et de rivières, à côté du massif de Guamuhaya dans le centre-sud de Cuba, la population indigène vivait, cultivait la terre et elle a laissé son empreinte dans la lutte contre les conquistadors espagnols.
Ce cadre naturel d'environ 300 kilomètres carrés, située au sud de la province de Sancti Spiritus, a atteint une notoriété internationale au 8 décembre 1988, quand il a été déclaré Patrimoine de l’Humanité par l'UNESCO.
Le site, un exemple éminent d'une notable période historique et d’un habitat humain traditionnel, a été nommé Vallée de los Ingenios et, actuellement, il conserve les ruines de 12 trapiches (moulins à canne à sucre), des centres de fabrication du sucre du XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles.
Les recherches des équipes nationales et internationales ont permis de découvrir des clochers, des machines traditionnelles, des baraquements, des moyens de travail ainsi que le coût de la souffrance des esclaves africains dans les plantations de canne à sucre.
Là sont présentes les traces des cultures aborigènes, de l’architecture coloniale et des guerres d'indépendance à la fin du XIXe siècle.
Une grande production de sucre
Les habitants de la ville de Trinidad – qui possède également le titre de l'UNESCO – ont été favorisés avec la stratégie de convertir la vallée en siège de petites installations pour produire le sucre.
Des petits ingenios (raffineries) ont été construits et ceux-ci, vers le milieu du XIXe siècle, ont envoyé près d’un million d’arrobas (ancienne mesure d’environ douze kilos) en Espagne, affirme l'historien Carlos Joaquín Zerquera y Fernández de Lara.
Le développement des plantations de canne à sucre et son traitement ultérieur sont dus à l'arrivée - au milieu du XVIIe siècle – de migrants espagnols provenant de Jamaïque qui ont apporté les premiers capitaux pour son extension.
On rapporte que « le sucre apparaît tard » à Trinidad, les premières nouvelles datent de 1663.
Dans les recherches menées par Zerquera y Fernández de Lara dans les Archives des Indes, en Espagne, on constate qu'il y a un acte de jugement pour contrebande dans la ville, où plusieurs saisies sont signalées.
Parmi les accusés se trouve le Lieutenant Gouverneur de la ville, Juan Delgado, propriétaire d'un ingenio à une demi lieue de Trinidad, de sept plantations de canne à sucre et d’une production de miel.
On précise que lorsque Juan Delgado est reparti en Espagne, il a vendu letrapiche Santísimo Sacramento à Antonio Pablo Vélez.
On dit que le nombre d'usines sucrières est connu avec plus de précision en « 1754 lorsque l'évêque Morell de Santa Cruz visite la ville et commente qu'il y en a 25 ».
Deux ans plus tard, selon un document de la Section Onze, Cuba, des Archives des Indes, Trinidad apparaît avec 32 centrales, leurs propriétaires, les installations et les nombres d'esclaves, a précisé l'historien.
La vallée devient un centre de production de richesse pour avoir 41 usines en 1790 et, au milieu du XIXe siècle, on en mentionne 48, avec une production de huit mille tonnes de sucre.
L’intellectuel cubain Manuel Moreno Fraginal, dans son livre El Ingenio, révèle que 700 tonnes de sucre et mille barils d’eau-de-vie étaient produits à la fin du XVIIe siècle.
L’historien signale que dans certains documents de l'époque on parle de 57trapiches mais ce nombre inclut neuf petites installations pour la fabrication de pain de sucre et de miel.
La main-d’œuvre esclave et la modernisation
Zerquera y Fernández de Lara commente que le « boom de sucre » synthétise le processus de la naissante nation cubaine. La colonisation s'efforce de consolider son pouvoir, alors que les premiers nationaux cherchent leur reconnaissance dans la société.
La main-d’œuvre esclave a été le soutient de cette industrie naissante, entre 200 et 300 « Noirs africains étaient la dotation des trapiches ». Des hommes et des femmes qui vivaient mal dans des baraquements et qui travaillaient du lever au coucher du soleil.
Beaucoup de ces hommes expatriés et exploités se rebellaient et rejoignaient les forces mambises pour lutter contre les colonisateurs espagnols à la fin du XIXe siècle.
Ce réveil est aussi étroitement lié aux apports de la modernisation de l'industrie locale et à l'introduction du chemin de fer en 1856, beaucoup plus tôt que dans certains pays d'Amérique.
Les caisses ou barils de sucre concentré étaient transférés de la gare de Magua, dans la vallée, vers le port de Casilda, où ils étaient embarqués.
L’intellectuel ajoute, divers facteurs ont fait baissé la production, l'extraction du sucre de la betterave qui a dévalué le prix, la crise économique mondiale de 1857 et le début de la guerre d'indépendance en 1868.
Actuellement la vallée conserve ce trésor agro-industriel dans les haciendas Buena Vista, Guáimaro, Manaca-Iznaga, la Pastora, San Isidro, Delicias, Magua, Guinía de Soto, Algaba ou Guhachinango, parmi d’autres.
Chaque objet, logement ou ancien trapiche  font partie d’un ensemble homme/nature, en harmonie avec la beauté de la vallée qui s’intègre dans ce grand parcours naturel qu'est Cuba.