samedi 30 novembre 2013

BIAC Martinique 2013 - Pavillon International





© Uprising Art Caribbean and Contemporary Art

Uprising Art est partenaire média de la première édition de la BIAC, Biennale Internationale d’Art Contemporain de Martinique, qui se tient du 22 novembre 2013 au 15 janvier 2014 et dont le thème est « De la Résonance du Cri Littéraire dans les Arts Visuels ». A ce titre, Uprising effectue un reportage à la Martinique du 19 au 26 novembre et conduit une série d’interviews de l’équipe organisatrice, des commissaires invités, des artistes en résidence et des artistes exposant dans les Pavillons International et de la Martinique.

Suivez-nous pour en savoir plus sur les coulisses et le déroulement des événements, ici : http://blog.uprising-art.com/tag/biac-martinique/

Curateur : Tumelo Mosaka
Avec : Tiong Ang, Mario Benjamin, Nyugen SmithMary Evans,John BeadleMohau Modisakeng, René Peña, Linguet Kwakou MirthoSusana Pilar Delahante MatienzoShoshanna WeinbergerThierry Alet Fwi, Xaviera Simmons, Florine Demosthène, Kemang Wa Lehulere, Charles CampbellBernard WilliamsLedelle MoeRemy Jungerman, Lalla Essaydi, Mounir Fatmi, Eddy FIrminDeborah Grant, Tony Lewis (Charles Anthony Lewis Jr.), Jack Beng-Thi







Mario Benjamin, Mural, 2012 


Mario Benjamin, Mural, 2012 ; à droite oeuvres de Mohau Modisakeng, Charles Campbell, Mary Evans, Deborah Grant 


Mohau Modisakeng, Untitled, 2012
Charles Campbell, Transporter series, 2011
Mary Evans, Recollection, 2011-2012
 


Charles Campbell, Transporter series : Transporter 1 (Opening) and Transporter 3 (Flock), 2011


Remy Jungerman, Havana Guardian, 2009
Kemang Wa Lehulere
John Beadle
 



Jack Beng-Thi 


Bernard Williams, Standing Chart #1, 2005-present
Tony Lewis, 112. Never argue with police officers, and address them as "officer", 2013
Shoshanna Weinberger, A Collection of Strangefruit, 2012
Tiong Ang, Immunity (Real Time / Slow Motion), 2004


Tony Lewis, 112. Never argue with police officers, and address them as "officer", 2013 


Tony Lewis, 112. Never argue with police officers, and address them as "officer", 2013 


Florine Demosthène, Bitta Disappointment, The Capture Series 


Lalla Essaydi, Les Femmes du Maroc, 2008 


Shoshanna Weinberger, A Collection of Strangefruit, 2012 


Eddy FIrmin, dit Ano, Lélévation 


Mary Evans, Recollection, 2011-2012 


Mary Evans, Held, 2012


Deborah Grant, Where Good Darkies Go, 2006 


Susana Pilar Delahante Matienzo, Foundry, 2009


Ledelle Moe, Congregation, 2011-2013
René Peña, Untitled
 


Ledelle Moe with Congregation, 2011-2013 


Deborah Grant, Where Good Darkies Go, 2006
Charles Campbell, Transporter series : Transporter 1 (Opening) and Transporter 3 (Flock), 2011
Mary Evans, Held, 2012














jeudi 28 novembre 2013

Bienvenue, Bem-venido, Bienvenido. VideoArte



Une intimité avec la terre, avec la histoire personnelle.




 Francisco se base sur des rituels en résonance avec des traditions de bienvenue.











Sur la route de la initiation




Les initiations représentent des étapes déterminantes dans la vie des êtres humains.




Mon passage sur le chemin de l'initiation de existence universel. 





Elles scandent l'existence sans possibilité de retour en arrière : elles impliquent une transformation définitive. Elles sont souvent orchestrées par les sociétés qui en font des passages obligés pour accéder à une position particulière. 

Les plus connues concernent la transition vers le monde des adultes, mais les rituels qui accompagnent la naissance, la mort ou d'autres changements de statut en font également partie. Elles étaient autrefois habituelles en Afrique. Aujourd'hui, elles disparaissent progressivement ou perdent leur implacable rigueur. 
Elles résistent mal aux exigences de la vie contemporaine, aux rythmes scolaires, aux religions importées, à l'exploitation économique, à l'instabilité politique et aux pressions normatives de la mondialisation.








mardi 26 novembre 2013

Le Bénin, nouvelle place de l'art contemporain





"Le" nouveau musée de l'art contemporain n'est pas à Paris, New York ou Bilbao, mais à Ouidah, ville béninoise marquée par l'histoire de l'esclavage.

Le musée de la Fondation Zinsou à Ouidah. Ici, salle
Samuel Fosso.
Le musée de la Fondation Zinsou à Ouidah. Ici, salle Samuel Fosso. © Jean-dominique-burton


Faisons un rêve... Dans la ville de Ouidah, au Bénin, tristement célèbre pour les milliers d'esclaves qui y franchirent la "porte du non-retour", embarqués sur l'océan de la traite, imaginons que se crée un musée d'art contemporain, le premier du genre sur le continent. Depuis le 11 novembre, le rêve est devenu réalité. Dans une des rues animées de cette ville de 100 000 habitants avec un taux de chômage de 80 % (ce qui en fait une des plus pauvres du pays), se dresse une magnifique villa afro-brésilienne (au XIXe siècle revinrent à Ouidah les descendants d'esclaves, notamment du Brésil) entièrement restaurée. Elle porte le nom de la famille de commerçants fortunés qui la firent construire en 1922 : Ajavon. Les propriétaires sont convenus d'en confier les murs à la Fondation Zinsou, qui gère le musée pendant trente ans moyennant rénovation totale et entretien. 

Ville de tous les patrimoines 

Entrons. À gauche, la boutique, au centre, le hall donnant sur jardin, et puis les escaliers menant aux principales salles d'exposition, quasiment une par artiste : treize d'entre eux ont été élus pour cette première sélection, venus de neuf pays d'Afrique et... de Belgique. Ils représentent un dixième de la fabuleuse collection Zinsou, riche de près de mille pièces. Marie-Cécile Zinsou (photo ci-contre), l'aînée des filles de Lionel Zinsou, neveu de l'ancien président de la République du Bénin, préside la Fondation qui porte le nom de cette aventure familiale originale et exemplaire, lancée en 2005 à Cotonou. Aujourd'hui, pourquoi Ouidah ? La famille Zinsou a marqué son histoire, puisque l'arrière-grand-père de la jeune femme a ouvert la première école de la ville au début du XXe siècle.
Le musée incarne d'abord la rénovation d'un patrimoine architectural de toute beauté que l'on devine en se promenant dans les rues cette "ville de tous les patrimoines", comme dit Marie-Cécile Zinsou. Car Ouidah est cette fenêtre très tôt ouverte sur le monde, qui aujourd'hui attire les publics désireux de faire la route du "retour" à l'Afrique d'où ils sont issus. Dès 1992, la ville s'est ornée d'oeuvres d'artistes contemporains, tel Cyprien Tokoudagba, dont les soixante-quatre statues accompagnent la route des esclaves et dont les oeuvres se découvrent dans ce nouveau musée. On peut aussi y admirer le travail de ses compatriotes - Aston (photo ci-contre), Romuald Hazoumé ou Kifouli Dossou -, ainsi que celui d'autres grands noms du continent : Chéri Samba, Soly Cissé, Malick Sidibé, Samuel Fosso... Mais pas seulement, puisque y sont aussi exposées les photos du Belge Jean-Dominique Burton sur les chasseurs Nagô. "Je préfère parler de musée africain d'art contemporain, plutôt que de musée consacré aux artistes africains, sachant qu'il est difficile de donner un ancrage géographique ou national aux créateurs", explique Marie-Cécile Zinsou.

Une Afrique tournée vers le futur 

Depuis le début de novembre, c'est l'effervescence à Ouidah : la cloche qui annonce les grands événements a sonné pour l'inauguration, les chefs de villages traditionnels, les notables, les enseignants - un public choyé puisque la Fondation se bat pour faire venir les enfants à la culture - ont été accueillis avant l'arrivée des mécènes et des journalistes pour le vernissage, conduits par des guides formés à la visite. Dans une ville de culture patrimoniale forte, la restauration de la villa donne beaucoup d'espoir. En se projetant, on songe en effet que Ouidah restaurée serait un lieu d'exception où passé et futur se croisent. "Aux visiteurs qui viennent pour l'histoire de l'esclavage, le musée propose une histoire du futur, ils peuvent être frappés par une Afrique qu'ils n'ont pas en tête", espère Marie-Cécile Zinsou. Son complice dans cette aventure d'une Afrique tournée vers le futur est le grand artiste Hazoumé, actuellement exposé au musée Dapper et qui compte parmi les premiers artistes collectionnés par la Fondation Zinsou, tout comme Barthélémy Toguo, artiste camerounais lui aussi d'envergure internationale qui, dans quelques jours, ouvrira lui aussi au public un lieu consacré à l'art qu'il s'acharne depuis des années à construire : Bandjoun Station, au Cameroun. "Jusqu'ici l'Europe venait proposer des manifestations artistiques en Afrique, mais là, pour la première fois, les initiatives viennent d'Afrique, portées par le public africain", conclut Marie-Cécile Zinsou.
Du rêve à la réalité, donc, et plus encore, puisque, à écouter Edouard Baer qui a prêté sa voix à la campagne de publicité pour l'ouverture du musée, on comprend qu'il s'agit de parler d'un musée en Afrique comme on parlerait de n'importe quel musée ouvrant ailleurs dans le monde. Et d'en prendre le chemin, sur une grande route qui devrait être fin prête en avril prochain, reliant Cotonou, où l'on peut voir actuellement une exposition consacrée au béninois Gérard Quenum au siège de la fondation Zinsou et une autre à l'Institut français réunissant la fine fleur des artistes béninois, à Ouidah.






Un musée entièrement gratuit, consacré à l'art contemporain a ouvert ses portes au Bénin.




Dorénavant, la Fondation Zinsou exposera une partie de sa collection à Ouidah. Une manière de faire découvrir les oeuvres d'artistes africains de renom au plus grand nombre. Une initiative salutaire.

Uniforme bleu de rigueur, les écoliers quittent l'ombre fraîche de la Villa Ajavon en rang par deux pour retrouver la poussière des rues de Ouidah. Sortie d'école ? Non. En ce 11 novembre 2013, un événement exceptionnel vient d'avoir lieu. Pour la première fois, un musée consacré à l'art contemporain a ouvert ses portes au Bénin. Ces enfants de 7 ou 8 ans ont été les premiers visiteurs à en découvrir les cimaises où sont accrochées des oeuvres signées par des artistes africains de renom, à l'instar du photographe malien Malick Sidibé, du plasticien béninois Romuald Hazoumé ou du peintre tanzanien George Lilanga.

>> Lire aussi : une biennale sinon rien !

À l'origine de ce projet à vocation pédagogique, la Fondation Zinsou, installée depuis 2005 à Cotonou. "J'ai toujours eu envie de créer quelque chose à Ouidah, d'où est originaire ma famille", raconte Marie-Cécile Zinsou, présidente de la fondation. Petite bourgade située à une quarantaine de kilomètres de la capitale économique, la ville occupe déjà une place notable dans les livres d'histoire. C'est en effet depuis ce comptoir de la traite que des centaines de milliers d'esclaves furent déportés vers les Amériques. Mais jusqu'à présent, aucune réponse contemporaine à la hauteur de l'enjeu mémoriel n'y avait été proposée. Certes, le monument de la Porte du Non-Retour et les sculptures en ciment de Cyprien Tokoudagba sur la route des Esclaves offrent aux descendants de captifs un lieu de recueillement. Mais si "on ne construit pas son avenir sans connaître son histoire", comme le dit Marie-Cécile Zinsou, on ne le bâtit pas non plus solidement sur un sol de larmes et de cendres. L'art d'aujourd'hui, qui est souvent digestion du passé et projection vers l'avenir, peut impulser un véritable élan créatif - vital pour une société qui a plus d'idées que de pétrole !

La crème de l'art contemporain

Lors de la soirée d'inauguration du musée de Ouidah, l'économiste Lionel Zinsou (PAI Partners), qui est aussi le principal bailleur de fonds de la fondation qui porte son nom, ne s'est pas privé de raconter que l'idée d'exposer la collection familiale venait en réalité... du Japon ! C'est en effet sur l'île de Naoshima que les Zinsou ont puisé l'inspiration. La société Benesse y expose, dans des espaces dessinés par l'architecte Tadao Ando, mais aussi dans des maisons traditionnelles rénovées, la crème de l'art contemporain international ! "On s'est dit : et si on faisait Naoshima à Ouidah ? raconte Lionel Zinsou. Peut-être ne sommes-nous que 162e dans la liste des pays selon l'indice de développement humain, mais nous disposons d'un moteur puissant qui est celui de la culture. Ici, il y a une vraie passion de la culture, une vraie passion de l'éducation."

À Ouidah, c'est dans une belle bâtisse de style afro-brésilien que la fondation a décidé de présenter un dixième des oeuvres de la collection familiale, en les changeant deux à trois fois par an. C'est le hasard des rencontres qui a permis que la Villa Ajavon, construite en 1922, devienne un musée. Roger Yamadjako ne se fait pas prier pour parler de son grand-père maternel, Ayivi Ajavon - 11 femmes et 43 enfants... - qui fit fortune dans l'huile de palme et construisit sa demeure à deux pas de la cathédrale. "Il est mort en 1961, et jusqu'à récemment la maison est restée vide, mis à part la grande salle qui nous servait de lieu de réunion. Nous tenions à ce qu'elle reste dans le patrimoine familial et nous ne voulions pas la transformer en buvette ou la céder à la mairie. La proposition de la fondation correspondait exactement à ce que nous voulions, si bien que les négociations n'ont pas été longues." L'accord : un prêt des lieux pour trente ans, en contrepartie d'une restauration. En un an, le bâtiment de terre a été rénové de fond en comble, et ce jusqu'aux poignées de portes. Puis les oeuvres y ont été installées, pour certaines dans des cadres antihumidité et anti-UV. Elles y seront surveillées par 15 gardiens et seront protégées par alarme et caméras. Coût global de l'opération : sans doute un peu plus de 200 000 euros pour la rénovation, tandis que le budget provisoire de fonctionnement du musée est estimé à près de 67 000 euros.


"Je n'avais jamais rêvé que des gamins béninois iraient voir mes oeuvres",
se réjouit Romuald Hazoumé. © Jean-Dominique Burton

Un musée entièrement gratuit

Mais peut-on sans risque imposer, ex nihilo, un musée en un lieu où l'art contemporain est sans doute l'une des dernières préoccupations des habitants ? Après des débuts plutôt élitistes avec des expositions consacrées à Romuald Hazoumé et à Jean-Michel Basquiat, la fondation s'est peu à peu orientée vers une démarche plus pédagogique, à destination des enfants. "Il faut que les gens se familiarisent, qu'ils se sentent chez eux, pas qu'ils se sentent exclus, affirme Marie-Cécile Zinsou. Je préfère avoir un public plutôt que de mettre en avant une démarche complexe. Je défends l'idée de délectation !"

À Cotonou, la fondation transporte les enfants en bus jusqu'aux salles d'exposition, à eux ensuite d'y conduire leurs parents. "Je suis en train de mettre en place cette même stratégie, de contact avec les enseignants et les élèves, explique Claude Akotome, le directeur du musée. Je ne dis pas que la tâche sera facile, mais la réaction est déjà très positive et la nouvelle s'est vite répandue sur le terrain grâce aux zémidjans [mototaxis]." Et de poursuivre : "Ici, beaucoup de gens sont habitués à l'art ancien, le musée va leur permettre de découvrir quelque chose de nouveau."

Comme rien ne doit empêcher les visiteurs d'entrer dans le musée, celui-ci est entièrement gratuit. "On s'est posé la question de la gratuité, explique Lionel Zinsou. N'était-ce pas dépréciatif ? Mais même à 100 F CFA, personne n'entrerait !" Et pour celui qui entre, la promesse d'une main tendue rassure : celle d'un guide en tee-shirt rouge, expliquant les démarches artistiques du Sud-Africain Bruce Clarke, du Camerounais Samuel Fosso ou du Béninois Aston. Et tout au long du parcours, des panneaux répondent à des questions sans doute basiques, mais essentielles, comme : "Qu'est-ce que la peinture ?" ou "Qu'est-ce que la sculpture ?"

Bien entendu, la grande majorité des artistes béninois applaudissent. À commencer par le plus connu d'entre eux, Romuald Hazoumé, qui soutient la fondation depuis ses débuts. "Ce n'est jamais facile de faire quelque chose en Afrique, dit-il, il faut avoir un protecteur. J'ai joué ce rôle jusqu'à maintenant. Mais je n'avais jamais rêvé que des gamins béninois iraient voir mes oeuvres ! J'en ai pleuré ! Aujourd'hui, des gosses de Porto-Novo me reconnaissent et me disent "je te connais, notre maître nous a emmenés à la fondation !""


Ne pas attendre de l'État qu'il prenne les initiatives

Pour l'exposition d'ouverture, Marie-Cécile Zinsou a logiquement mis l'accent sur la production locale. "Il s'agit que les gens s'identifient tout de suite. Après, ils viendront plus facilement. Pour l'instant, le concept même d'exposition n'est pas familier." Il est vrai que la grande majorité des enfants venus inaugurer les lieux, le 11 novembre, n'avaient encore jamais mis les pieds dans un musée. Plus tard, la Villa Ajavon pourra tout de même être consacrée à d'autres projets muséographiques. "On ne fige pas les choses", souligne Marie-Cécile Zinsou.

Environ un an après la destruction d'une oeuvre de Bruce Clarke par un bulldozer, sur ordre du ministère de la Culture, la résilience et la détermination de la fondation surprennent. D'autres se seraient depuis longtemps découragés. "Il faut mettre l'accent sur la culture, où réside notre identité, a déclaré Lionel Zinsou lors du vernissage inaugural. Mais nous ne devons pas attendre de l'État qu'il prenne toutes les initiatives. C'est à la société civile, à la fondation, à tous les citoyens de le faire. Nous pouvons rendre à la jeunesse de ce pays sa mémoire. La diaspora est, elle aussi, une force formidable pour restituer le passé et accomplir l'avenir." À Cotonou, la fondation se réjouit d'avoir touché plus de 4 millions d'enfants depuis sa création. Des enfants qui deviendront bientôt des adultes, des électeurs. "Tout ce que nous faisons en tant qu'artistes, ce musée, c'est pour la communauté, soutient l'infatigable provocateur qu'est Romuald Hazoumé. Les enfants, ce sont eux qui vont faire la révolution."


Lire l'article sur Jeuneafrique.com : Art contemporain | Bénin : à Ouidah, le musée qui manquait | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique
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lundi 25 novembre 2013

Uma casa de saberes



Em Bom Jesus de Itabapoana, Espaço Cultural Luciano Bastos tem programação diversificada



 Mostra. Francisco Rivero tem peças em cartaz Foto: Felipe Hanower / Agência O Globo
Mostra. Francisco Rivero tem peças em cartazFELIPE HANOWER / AGÊNCIA O GLOBO



BOM JESUS DE ITABAPOANA — Em Bom Jesus de Itabapoana, a história do Espaço Cultural Luciano Bastos parece um caso de amor à cultura e à educação passado pelo DNA, desafiando os mandamentos da ciência. É que no casarão onde funcionou o antigo Colégio Rio Branco, sob direção de Luciano Bastos nos últimos 53 anos, as filhas do mestre, Cláudia e Paula Bastos montaram, em 2011, o espaço que se tornou referência na pequena cidade.

Idealizado para preservar e disponibilizar à comunidade o patrimônio que constitui o prédio do antigo colégio e o acervo do seu interior, e, paralelamente, desenvolver atividades culturais, o espaço tem extensa programação de eventos.

Até sexta, fica em cartaz a exposição “Brasil, viagem à origem: objetos tribais africanos”, onde é possível apreciar peças de arte tribal de diferentes etnias africanas, do acervo particular do artista plástico Francisco Rivero. Os amantes da sétima arte podem aproveitar, até o dia 31 de dezembro, a exposição “Cine Memória”, do pesquisador de filmes Paulo Tardin.

Já no dia 6 de dezembro, o casarão recebe o concerto de piano “Sons de Natal”, com a participação do jovem pianista Luiz Otávio Barreto e entrada gratuita. Cláudia Bastos conta que ela e sua irmã se esforçam para manter a programação cultural de qualidade.

— Meu pai sempre lutou para manter este espaço. Inspiradas nessa dedicação à educação, trabalhamos para trazer atrações culturais de qualidade constantemente para cá.


Leia mais sobre esse assunto em http://oglobo.globo.com/rio/bairros/especiais-bairros/uma-casa-de-saberes-10869621#ixzz2lhyBSrEJ 

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Gilberto Gil - Grand Prix des musiques du monde à Paris









La carrière de Gilberto Passos Gil Moreira, tour à tour guitariste, chanteur et compositeur, mais aussi militant, exilé politique ou ministre de la Culture, ne ressemble à aucune autre. 


En termes de prolixité, de créativité, d’implication politique ou de composition pure, le Brésilien peut se vanter – même s’il ne l’a jamais fait – d’avoir mis sa musique au service de son peuple. Il a chroniqué les désastres et célébré les réussites, récoltant prison, exil ou honneurs sans que sa musique s’en trouve bouleversée.


Au crépuscule d’une vie passée à marier les saveurs du jazz, du rock ou du reggae à celles de sa bossa natale en collaborant avec les plus grands (de son ami Caetano Veloso jusqu’à Pink Floyd ou Yes), l’aura de ce véritable John Lennon d’Amérique du sud est immense. Une carrière de musicien exemplaire, pétrie de musique et de tribunes politiques, une aura d’homme du peuple qui lui vaut d’entrer, en 2003, au gouvernement de Lula Da Silva.


De retour à la musique, il a repris le combat, et demeure pour toujours le symbole de la libération des peuples du Sud, de la guitare bossa, du rock tropicaliste et des révolutions à venir.

Photo, Francisco Rivero
Paris, 25/11/2013.













vendredi 22 novembre 2013

Fidel Castro: 'Oswald Could Not Have Been the One Who Killed Kennedy'



What the Cuban leader thinks really happened on that fateful November day in Dallas






By Jeffrey Goldberg
Fidel Castro shares at least one belief with the majority of Americans: He is convinced that the assassination of President John F. Kennedy was not the work of a lone gunman, but was the culmination of a broad conspiracy. According to a recent Gallup poll, 61 percent of Americans believe Lee Harvey Oswald did not act alone in Dallas 50 years ago. But Castro suspects that Oswald might not have been involved in the assassination at all. Here is what he told me–to my great surprise–over lunch one day in Havana: “I have reached the conclusion that Oswald could not have been the one who killed Kennedy.” Castro is of course a confident man, but he said this with a degree of surety that was noteworthy.
I was visiting Havana three years ago at Castro’s invitation. I had just written a cover story for The Atlantic about Israel’s threat to strike militarily at Iran’s nuclear facilities. Castro read the article, and sent me a message through the Cuban Interest Section in Washington: He would like me to come to Cuba as soon as possible in order to discuss my findings with him. I obliged.
Kennedy was only a peripheral subject of our discussions. Castro, I found, was preoccupied with the threat of nuclear war and proliferation, as one would expect him to be: He was one of the three key players in an episode, the Cuban missile crisis of 1962, that nearly brought about the destruction of the planet. John F. Kennedy was his adversary; Nikita Khrushchev, the Soviet premier, was his patron. At one point, I mentioned to him the letter he wrote to Khrushchev, at the height of the crisis, in which he asked the Soviets to consider launching a nuclear strike against the U.S. if the Americans attacked Cuba. “That would be the time to think about liquidating such a danger forever through a legal right of self-defense,” he wrote. In Havana, I asked him,  “At a certain point it seemed logical for you to recommend that the Soviets bomb the U.S. Does what you recommended still seem logical now?” He answered: “After I’ve seen what I’ve seen, and knowing what I know now, it wasn’t worth it all.” I expressed relief that Khrushchev ignored his request.
Castro was also deeply concerned about the level of anti-Semitic rhetoric emanating from Tehran, and wanted to communicate his displeasure to then-president of Iran, Mahmoud Ahmadinejad, through an intermediary. (I wrote about Fidel’s views of Iran and Israel here).
I brought with me on this trip a friend named Julia Sweig, who is a preeminent expert on Cuba at the Council on Foreign Relations. Julia and I wound up spending the better part of a week with Fidel. (You can read about our trip to watch a dolphin show at the Havana aquarium with Fidel and Che Guevara’s daughter here.) By the time of our meetings with Fidel, he was recovering from a serious illness, and he was already semi-retired. His brother, Raul, was running the country, although I was under the clear impression that nothing important happened in Havana without the assent of Raul’s older brother.
One afternoon, after a marathon interview session, we gathered for lunch—Castro, his wife, Dalia, his son Antonio, a couple of aides, Julia, a translator, and myself—and an expansive Castro told stories of the early days of the revolution, and entertained a series of random questions from us. I knew, from Julia, who has studied Castro for years, that J.F.K was seldom too far from his thoughts, but our discussion of U.S. policy actually began with other presidents. Castro spoke about a biography of Lincoln he had just read.
“Is Lincoln the most interesting American to you?” I asked.
“No,” he said, “but much more than Washington.”
“Much more than Kennedy?” I asked.
“Yes,” he said, but unconvincingly. “Kennedy made many mistakes. He was young and dramatic.” Fidel reserved his animus mainly for Robert Kennedy, who was attorney general in his brother’s administration and loathed Fidel and his revolution. It was Robert Kennedy, Fidel believes, who was behind U.S. plots to have him assassinated. But he blames J.F.K. for the invasion, by a ragtag Cuban exile army, of the Bay of Pigs. “Kennedy was humiliated by his defeat at the Bay of Pigs, but all that we did was to protect ourselves.”
Then Castro began talking about J.F.K.’s assassination. “It is a very sad story,” he said. “It was a very sad day when it happened.” He said he remembered the moment he heard of the shooting. “I won’t forget it. As soon as we heard, we all rushed to the radio to listen.”
Self-preservation was also on his mind in the days after the assassination. He understood, he said, that he would be blamed for J.F.K.’s death, especially after it was learned that Oswald had vociferously opposed American policy toward Castro’s Cuba. Castro tried hard to communicate to the Americans that he had nothing to do with J.F.K.’s death, and as Philip Shenon reports in his new book, A Cruel and Shocking Act: The Secret History of the Kennedy Assassination, Fidel even arranged to be interviewed by a Warren Commission staffer on a yacht in the water off Cuba. “Immediately after the assassination, Castro very justifiably worried that he would be blamed, and he was worried that if he were blamed, there would be an American invasion of Cuba,” Shenon told me. But Castro’s denials were credible, Shenon said. Despite the many arguments advanced by conspiracy theorists, he said, “there is no credible evidence that Castro was involved personally in ordering the assassination.”
Whether Fidel’s agents or sympathizers encouraged Oswald, on a visit to Mexico, to assassinate J.F.K., is another question, one that Shenon explores in his book. “My question is whether people thinking that they were acting in Castro’s best interest might have provided the motivation,” he said. The second question: Whether Oswald believed that killing Kennedy was what Fidel Castro wanted him to do. “In September of 1963, Castro gives an interview to the AP in Havana in which he seems to suggest that Kennedy’s life is at risk: ‘I know the Americans are trying to kill me and if this continues there will be retribution,’ was the message,” Shenon said. “This report runs in the New Orleans Times-Picayune, and Oswald reads the Times-Picayune avidly. Perhaps Oswald said, ‘Ah ha, I’m going to kill Kennedy.’”
This is what might be called the Jodie Foster theory of the Kennedy assassination: Oswald sought to demonstrate his loyalty to the man he admired above all others, Fidel Castro, by killing the president.
Fidel told us at lunch—as he would—that none of his associates or officials had anything to do with the assassination, and that the Cuban embassy in Mexico City, which Oswald had visited, denied him permission to visit Cuba, fearing that he was a provocateur.
I asked Fidel why he thought Oswald could not have acted alone. He proceeded to tell the table a long and discursive story about an experiment he staged, after the assassination, to see if it were possible for a sniper to shoot Kennedy in the manner the assassination was alleged to have happened. “We had trained our people in the mountains during the war”—the Cuban revolution—“on these kind of telescopic sights. So we knew about this kind of shooting. We tried to recreate the circumstances of this shooting, but it wasn’t possible for one man to do. The news I had received is that one man killed Kennedy in his car with a rifle, but I deducted that this story was manufactured to fool people.”
He said his suspicions grew especially pronounced after Oswald was killed. “There was the story of Jack Ruby, who was said to be so moved by the death of Kennedy that he decided to shoot Oswald on his own. That was just unbelievable to us.”
I then asked Castro to tell us what he believes actually happened. I brought up the name of his friend, Oliver Stone, who suggested that it was the CIA and a group of anti-Castro Cubans (I used the term “anti-you Cubans” to describe these forces aligned against Castro) that plotted the assassination.
“Quite possibly,” he said. “This is quite possibly so. There were people in the American government who thought Kennedy was a traitor because he didn’t invade Cuba when he had the chance, when they were asking him. He was never forgiven for that.”
So that’s what you think might have happened?
“No doubt about it,” Fidel answered.
We talked a bit more about Kennedy and his legacy. He told us about his many subsequent contacts with members of Kennedy’s family, including with Maria Shriver. “She’s the one who married Schwarzenegger,” he said. “The world is a very small place.”
We turned to other subjects, but Fidel came back to Kennedy once more, the next day, when he said to me, apropos of nothing, “Kennedy was very young.”
I later asked Julia Sweig what this might have meant. For Castro, she said, Kennedy may forever stand for something out of reach. “He’ll never know what would have happened had J.F.K. lived. He may have reserved for Kennedy in his own mind the possibility of greatness. It’s completely fascinating and frustrating to him.”
(From The Atlantic)