Quartier Historique de la Havane,
inscrit ou Patrimoine Mondial de l' Humanité
"Marronnage* à Montmatre"
Il s'agit là d'une modeste y généreuse exposition des oeuvres de l'artiste plasticien Francisco Rivero. Elle nous parvient à la Havane depuis le Paris mythique, carrefour des cultures intercontinentales.
Rivero est un havanais pure souche, il s'est forgé une conscience d'avant-garde en qualité de travailleur dans le domaine de l'art, avec discrétion et constance, aussi bien dans les milieux parisiens, et européens, que sous d'autres latitudes où il a exprimé l'exacte dimension de créateur de notre temps.
Il n'est pas étonnant que dans l'esprit de cette collection nous puissions apprécier, sur des supports divers, les formes les plus variées d'idées, de sensations, d'atmosphères et de langages propres à un peintre dont l'imaginaire hante les pentes de la Colline des Martyrs (Montmartre)
Francisco Rivero se distingue en outre par l'attention qu'il porte aux aléas de la vie sociale y culturelle en France.
Lorsque nous avons parlé ensemble de la préparation de cette exposition je lui ai demandé ce qu'il pense de la ville où il réside.
"J'ai toujours présents à l'esprit la conscience et l'honneur de vivre là où des êtres ont vécu à d'autres époques, dans mon quartier comme dans toute la capitale, car je me considère comme un citoyen qui reçoit l'énergie de tous ceux qui m'ont précédé"
En l'écoutant, je lui ai dit : "Ombre que, seul, je vois, mes deux grands pères me font escorte" … il m'a souri en me disant : "Ces grands pères à Paris, ils ont pour nom José Marti, Victor Hugo, Juan Gualberto Gomez, Alexandre Dumas".
Je pense qu'être "Marron", c'est quelque chose de très sérieux et plus encore si c'est à Paris. Cela suppose peut-être de faire preuve de résistance, d'intelligence, de stratégie, de discipline, de sens du renouvellement, c'est être constamment en mouvement, en recherche, en acceptant le doute et l'erreur.
Francisco Rivero a invité un autre "Marron" à la Maison de Victor Hugo de la Havane, en la personne du peintre de Matanzas, Lorenzo Padilla Diaz, qui travaille aussi à Montmatre. . Ce fils illustre de Matanzas a été élevé en 2006 au titre de Chevalier de la Culture Nationale de Cuba.
J'apprécie le travail de ces deux artistes plastiques comme le fruit de la société française, et je salue leur présence au sein de cette société comme une émanation de la diaspora cubaine.
Mercedes Aguirre Sotolongo
Curadora
La Havane - Cuba
Exposition du 15 Janvier ou 19 Février 2010
La Havane - Cuba
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