vendredi 31 octobre 2014

«Un vaisseau pour un autre monde» Fondation Louis Vuitton.. Paris







Navire spatial, Arche de Noé futuriste, dirigeable en verre… Chacun se fait une représentation de l'œuvre de l'architecte américano-canadien. Frank Gehry.


«C'est une expérience unique d'un point de vue architecturale. On est complément déphasé par cet immeuble de verre, on y perd nos références verticales et horizontales. Il n'y a pas un angle de vue qui soit le même», confie un touriste bordelais, avant d'ajouter sa perception personnelle du bâtiment. «On dirait un vaisseau qui viendrait nous chercher depuis un autre monde pour nous y transporter», confie cet homme dans son élan contemplatif.
Alors qu'il révolutionne l'architecture intérieure et extérieure en mariant le verre, le métal, la pierre et le bois, cet espace immaculé apporte également une luminosité incontestable au bois de Boulogne.




Paris rayonnait d'expositions universelles








La Tour Eiffel (1889), le Grand Palais (1900) et le Petit Palais, le pont Alexandre III, les palais de Chaillot et de Tokyo, et encore les grands hôtels tels que celui du Louvre, ou le Continental, les gares d'Orsay et des Invalides, la première ligne de métro (Porte de Vincennes/Porte Maillot): tous ces équipement sont des legs des expositions universelles, événements pourtant à vocation éphémère.
Si c'est Londres en 1851 qui donne le ton, c'est Paris qui est aujourd'hui la capitale de ces manifestations monstres. Elle est à ce jour la seule ville au monde en ayant accueilli six (en comptant celle intitulée exposition internationale, vouée aux Arts Décoratifs, en 1925). À ces six éditions il faut ajouter celle de 1931, qui a glorifié les territoires coloniaux des empires et celle de 1931, qui ne voulait pas dire son nom en raison du contexte tendu de l'avant-guerre.
La paix revenue, le mouvement des expositions universelles ne reprendra dans le monde qu'en 1958 et manquera de s'interrompre avec la crise des années 1970. Il a refleuri ces dernières années avec Hanovre (2000), Aichi (2004) ou encore Shanghai (2010). La prochaine est annoncée du 1er mai au 31 octobre 2015 à Milan. Focus sur quelques unes de ces vitrines politiques, techniques, industrielles et culturelles, véritables phénomènes de civilisation qui ont électrisé Paris.
● 1855
Quinze hectares, 25 pays participants. Napoléon II a décidé de relever le défi anglais. Malgré la guerre de Crimée qui oppose la France, l'Angleterre et l'empire ottoman à la Russie, la manifestation innove avec l'ajout d'une section Beaux-Arts et d'une autre qui propose des objets de tous les jours à bas prix. Cinq millions de visiteurs.
● 1867
69 hectares, 42 pays participants. Haussmann a mis Paris en chantier. Le régime impérial se libéralise. Une apogée? Plutôt une effervescence, car sous le vernis festif, la faillite du Crédit immobilier des frères Pereire a sapé l'économie. Délégations ouvrières, apparition des bateaux-mouches… Occupation total du Champs-de-Mars et de sa périphérie par un grand palais ovale découpé en tranches. 15 millions de visiteurs.
● 1878 
75 hectares, 36 pays participants. L'exposition est censée stabiliser la jeune Troisième République. Absence notable des empires allemands et ottomans. La suppression de la section d'économie sociale est symptomatique d'une autorité rétive aux réformes, qui a encore le souvenir de la Commune en tête. Construction du palais à deux bras du Trocadéro où sont montrées des collections d'art ancien, de la préhistoire au XVIIIe siècle et celles d'Extrême-Orient de monsieur Guimet. Celui du Champ-de-Mars est cette fois rectangulaire. Dans le parc, on admire la tête de la Statue de la Liberté. On peut grimper à l'intérieur. 16 millions de visiteurs.
  1889 
96 hectares, 35 pays participants. Centenaire de la Révolution française sous le signe du fer et de l'acier. D'un côté de l'esplanade du Champ-de-Mars entièrement construit, la Galerie des Machines fait à elle seule 440 m le long. À l'autre extrémité, la Tour Eiffel construite en seulement 22 mois.Le Figaro est imprimé depuis son deuxième étage. Charles Garnier est également l'homme du jour: il illustre l'habitat humain avec une quarantaine de reconstitutions. 32 millions de visiteurs.
  1900 
120 hectares, 58 pays participants. La Belle Époque au fait de sa puissance. Les installations débordent du Champ-de-Mars et de la colline de Chaillot, pour occuper toutes les rives de la Sine jusqu'aux Invalides. Dans l'axe du nouveau pont Alexandre III, le palais des Beaux-Arts du Grand palais, avec son voisin plus petit, remplacent le palais de l'Industrie de 1855. Parmi la foule d'anonymes, un jeune homme nommé Pablo Ruiz Picasso s'éblouit des feux inégalés de la Ville Lumière. 51 millions de visiteurs.
● 1925 
23 hectares, 21 pays participants. L'événement était prévu en 1914. Il se relève mais gravement mutilé et toujours en crise (monétaire et intellectuelle avec la révolution surréaliste). Pas de palais de machines mais un semis de petits pavillons sur l'esplanade des Invalides. Fin des styles régionalistes et des pastiches, triomphe de l'Art Déco aux influences cubistes et aux lignes épurées. Apparition du béton armé. Le Corbusier, Mallet-Stevens et les Russes s'imposent. 15 millions de visiteurs.
● 1931 
Exposition atypique. Il devient nécessaire de réaffirmer la suprématie de la France sur ses possessions d'Outre-mer. Les colonies, leurs peuples autochtones plus ou moins «sauvages» et d'un exotisme trompeur, sont évoqués sur la frange ouest du bois de Vincennes. Le bâtiment de la porte Dorée est construit de manière pérenne. Il abrite aujourd'hui la Cité nationale de l'histoire de l'immigration. Reproduction grandeur nature du temple central d'Angkor (Cambodge). 33 millions de visiteurs.
● 1937 
105 hectares, 44 pays participants. Le Front populaire veut célébrer la paix, à l'heure de la guerre en Espagne, du Japon contre la Chine et de l'Italie envahissant l'Éthiopie. Picasso choque tout le monde avec son immense Guernica sur les murs du pavillon espagnol. Sans être véritablement une exposition universelle, les nouveautés touchent tout le monde: télévision, publicité. Le pavillon de la radio diffuse les nouvelles du jour. Seul très grand bâtiment, le palais de Chaillot s'habille d'une façade néoclassique en pierre. Partout s'impose la monumentalité et l'épuration des formes. Se défient notamment, face à face, les pavillons allemand (d'Albert Speer) et soviétique. 31 millions de visiteurs.





"Les Postures" Video-Arte. Francisco Rivero






Vidéo-Arte;
Les quatre performances regroupées sous le nom "Les Postures" traitent de la cohérence, du contraste, du conflit entre la nature et l'Art, et surtout entre l'homme et lui-même.

Un de ses fameux Doodle,




Niki de Saint-Phalle aurait eu 84 ans








La créatrice des Nanas est née le 29 octobre 1930. À l'occasion de ce 84e anniversaire de Niki de Saint Phalle, l'artiste rebelle a droit à une célébration de la part de Google. Le moteur de recherche lui offre un de ses fameuxdoodle, représentant ses fameuses sculptures colorées de femmes. Au Grand Palais depuis le 17 septembre et ce jusqu'au 2 février, l'exposition célébrant la sculptrice-peintre connaît un réel succès.
Mais qui se cache derrière ces femmes de plusieurs mètres? Née d'un père français et d'une mère américaine, la native de Neuilly-Sur-Seine se qualifiait de «wild maid» (fille sauvage), «wild soul» (âme sauvage) et «wild wild weed» (herbe folle) dans son autobiographie intitulée Traces. SesNanas s'exhibent d'ailleurs fièrement, preuve de son féminisme et de son esprit libéré. Mais elle est aussi la créatrice des Tirs, œuvres plus marquées et violentes. Dès les années 1960, Niki de Saint-Phalle met en scène le corps féminin, chose rare à l'époque. Elle les présente comme des êtres indépendants, s'émancipant de la domination masculine dont elle a été victime dans son enfance (elle a confié avoir été violée à l'âge de 11 ans par son père).











L'art est devenu un instrument de pouvoir. FIAC 2014





(OFF) Installation de Francisco Rivero



(IN)    Installation de Francisco Rivero




L'art est devenu un formidable outil de communication. Pour cette 41e édition de la Fiac qui a fermé ses portes dimanche et enregistré un record d'affluence - 74.567 entrées en 5 jours, soit une hausse de 1,4 % par rapport à 2013 -, les politiques n'ont pas hésité à montrer leurs frimousses dans les allées du Grand Palais. Pour certains, comme le PrésidentFrançois Hollande, le premier ministre Manuel Valls ou le nouveau ministre de la Culture Fleur Pellerin, venir le jour de l'inauguration était inévitable même si la visite était fort bien calculée.
Quoi de mieux que l'art contemporain, secteur parmi les plus médiatiques, en raison des centaines de millions qu'il brasse chaque année, pour redorer son image. 








Fiac 2014: a connu une hausse de fréquentation



La 41e édition de la foire parisienne a connu une hausse de fréquentation par rapport à 2013, avec plus de 74.000 entrées.





La Fiac 2014, qui s'est déroulée du 23 au 26 octobre, a connu un grand succès, avec 74.567 entrées en cinq jours, soit une hausse de 1.4% par rapport à l'édition 2013. L'événement a réuni 191 galeries, dont 143 galeries étrangères et 48 galeries françaises. Cette 41e édition a bénéficié d'une certaine publicité avec le scandale de la structure controversée de Paul McCarthy, dans le cadre du parcours Hors les Murs de la Fiac.







jeudi 30 octobre 2014

UNE HISTOIRE. ART, ARCHITECTURE, DESIGN DES ANNÉES 1980 À NOS JOU









Une Histoire. Art, architecture, design des années 1980 à nos jours, nouvel accrochage des collections
contemporaines du Centre Pompidou, propose un panorama de l’art contemporain depuis
les années 1980, à travers un parcours de plus de 400 œuvres et objets, de près de 200 artistes,
architectes et designers. Peintures, sculptures, installations, vidéos, films, dessins, photographies,
architecture et design : cette nouvelle présentation offre un retour inédit sur l’art des trente
dernières années.
Date-seuil, 1989 est une année de rupture et marque le début d’une nouvelle ère: le mur de Berlin
tombe, bouleversant les partitions du monde de l’art en Europe, tandis que les évènements
de la place Tiananmen tournent les regards vers une nouvelle Chine. Aux yeux de l’Occident,
de nouveaux territoires artistiques émergent, des artistes font irruption sur la scène internationale,
tandis que les biennales d’art contemporain se multiplient bientôt aux quatre coins du monde.
Le nouvel accrochage des collections contemporaines du Centre Pompidou accorde une attention
particulière à cette géographie mondiale, avec une attention particulière portée à l’ancienne Europe
de l’Est, la Chine, le Liban, et divers pays du Moyen-Orient, l’Inde, l’Afrique ou encore l’Amérique latine.
Dans le même temps, le nombre d’artistes, de galeries et de commissaires d’exposition augmente
considérablement, tandis que l’art devient l’objet d’une nouvelle «consommation» culturelle.
Le « curator » ou commissaire d’exposition se substitue au critique d’art. Le marché de l’art
contemporain explose. La médiatisation contribue à la démocratisation de l’art contemporain.
Sur le plan artistique, l’avènement des réalités virtuelles, de l’Internet et du «numérique»
constitue un tournant et rend caduques la définition d’une photographie «révélée» par la lumière
ou l’autonomie de certains médiums comme le film ou la vidéo. Le son devient un matériau à part
entière des installations. Enfin, la pratique de la performance connait un regain d’intérêt,
avec des développements vers la danse, le théâtre ou le texte parlé. Quant à l’histoire de l’art,
elle est aussi l’objet de nombreuses relectures, certains annonçant la fin de l’histoire ou l’entrée
dans une ère post-historique. De nouvelles approches proposent une histoire non linéaire,
horizontale plutôt que verticale, incluant des micro-récits locaux et ouvrant un champ de recherche
considérable. Les questions d’identités apparaissent également au centre des débats, initiés,
entre autres, par les artistes afro-américains.
2 juillet 2014 - 7 mars 2016
de 11h00 à 21h00
Musée - Niveau 4 - Centre Pompidou, Paris.















Photos, Francisco Rivero













Robert Delaunay – Rythmes sans fin. Paris









EXPOS - COLLAGES - PHOTOGRAPHIE - PEINTURE
Du 25 octobre 2014 au 12 janvier 2015

En écho à la grande rétrospective consacrée à Sonia Delaunay, qui débute au musée d'Art moderne de la Ville de Paris, le Centre Pompidou expose de son côté une suite de peintures, de dessins, de reliefs, de mosaïques ou encore de photographies et d'objets d'art décoratifs de son mari, Robert Delaunay. Une belle saison d'art pour réviser ses classiques de l'art abstrait et revoir la verve créative du couple.





















Photos, Francisco Rivero










Marcel Duchamp - La peinture, même. Paris









L'inventeur du ready-made n'a jamais réellement délaissé la peinture. La preuve avec cette exposition du Centre Pompidou qui met en lumière, presque paradoxalement, sa passion picturale, du Nu descendant l'escalier (1912) à la fabrication du fameux Grand Verre ou Mariée mise à nu par ses célibataires, même. Avec plus d'une centaine d'œuvres (dessins humoristiques, peintures de Cranach ou de son confrère Picabia), tout l'art mental, joueur et érudit de notre Duchamp national apparaît, dans un parcours à la fois inventif et très pédagogique. D'une salle consacrée aux peintures de nu autour du Salon d'automne de 1913 aux œuvres post-cubistes ou marquées par la présence des objets industriels, on suit, avec un grand bonheur, le fil méthodique de la pensée et de la maturité duchampiennes.
Du 25 octobre 2014 au 5 janvier 2015
Centre Pompidou
place Georges-Pompidou 75004, Paris






















Photos, Francisco Rivero