mardi 31 janvier 2012

Les étoiles du cirque de demain à Paris

Le 33e Festival mondial du cirque de demain s’est achevé dimanche à Paris.
Cette manifestation accueille des dizaines jeunes artistes de moins de 25 ans. Les étoiles du cirque de demain




Calixte de Nigremont



Compania Havana




Duo Baskultoo





Tatiana-Mosio Bongonga




Zip Zap

Cette année encore, la compétition était rude. Sur les 500 candidats au départ, seuls 24 numéros ont été retenus pour participer à ce festival. Comme le dit si bien Alain M. PACHERIE, Directeur du Cirque Phénix, être nominé représente déjà une victoire.


Pour cette 33e édition, nous n'étions pas moins de 14 000 personnes, durant 4 jours, à venir découvrir ces numéros exceptionnels. Un record pour le festival qui démontre que le cirque n'est pas mort, loin de là.


Finement présenté par Calixte de Nigremont, les numéros étaient à couper le souffle. On dénote cette année une grande tendance pour la jonglerie. Une discipline présentée dans divers tableaux tous bien différents et aussi surprenant les uns que les autres. Que ce soit Dropline avec leur synchronisation magistrale, la Troupe du Chemin de fer au duo harmonieux ou Rudolph Levitskiy à la maîtrise et à la technique remarquable, tous étaient au top de leur art.


Chez Sortiraparis, nous avons tout particulièrement apprécié le Duo Baskultoo qui exécutaient des sauts et acrobaties sur une planche Coréenne. Nous ne devions pas être les seuls puisqu'ils ont non seulement raflé le prix du public mais également une Médaille d'or.


Le Festival du Cirque de Demain a la chance de voir venir des artistes du monde entier. Cette année, c'est 17 nations différentes qui ont été représentées pour des disciplines aussi riches que variées.

Notons cette année le retour de la Russie avec Rudolf Levitskiy, après plusieurs années d'absence et l'arrivée de la République Démocratique du Congo avec Tatiana-Mosio Bongonga, qui n'est pas venue pour rien puisqu'elle repart également avec une médaille d'or.


Dans la catégorie des numéros de haut vol, les sœurs jumelles Ruslana et Taisiya Bazaliy étaient vraiment surprenantes. Des images et des envolés spectaculaires. Puis dans la catégorie hot, nous avons beaucoup apprécié le dynamisme et le déhanché de la Compania Havana de Cuba.







Art Graphique. Ouevres ( 21 )


Regard livre dans la limite des emotions disponible...

Oeuvres de styles et de tecniques souvente divers.
Ilustre les nombreuses possibilites offertes por lárt graphiques medium oú s´affirme mon imaginaire.






" AMOR ". Serigraphie, T. Mixte 15 x 22.2 cm








PROGRAMAÇÃO VISIO. 04 de Fevereiro 2012



Salvador de Bahia. Brasil








14h00

GALERIA (mostra coletiva):
Nila Carneiro, Marcos Rodrigues, Nely O. , Duardo Costa, Thais Mota, Andre Urso, Leto Carvalho, Naara Nascimento, Rebeca Teixeira, Fernando Naiberg, Aline Costa, Roberto Faria, Larissa Minghin (RJ), Marcelo Magalhães, Denilson Santana (Cruz das Almas), Marcus Claussen, Ricardo Guimarães, posters da SANTO DESIGN e obras colaborativas do projeto COLLAB.

VISIOpontinho:
Oficina de Web-documentário sob orientação de
Jamille Fortunato.
Pré-requisito: crianças de 8 a 15 anos portando celulares ou câmeras digitais com filmadora e cabo para descarregar. Os resultados serão apresentados no canal VISIO. do Youtube.
DJ SET “MÚSICAVISUAL”:
Junix.

15h00

VISIO.LAB:
* “Digital Live Painting ou Pintura de Luz” por
Caetano Travassos
* “Multisensorial”audiovisual da mostra de residencia do artista Msensorial (Vitória – Espírito Santo)
* Video animação "La Metamorfosis" de
Carla Laudari
* Video “Lugar de ausência” de Valéria Simões

15h00

VISIOpontinho: Oficina de carimbos artesanais sob orientação de
Flávia Bomfim

15h30

CANETARIUM (grupo de desenho ao vivo) sob orientação de
Juliana Bestetti

LIVE PAINT:
Denissena, Janete Kislansky, May aka Happy Downlady
16h00

DJ SET “MÚSICAVISUAL”:
João Meirelles.

18h00
INSTALAÇÃO: “Meu cookie pisca” - Grupo
Mi_Zera
19h00

DORKBOT (pessoas fazendo coisas estranhas com eletricidade) apresenta:

* “Metáforas Espectrais para Corpos Presentes” com
Cristiano Figueiró e Larissa Ferreira (15’)
* Experimentações tecnológicas de Ricardo Palmiere (SP) (5’)

MOSTRA AUDIOVISUAL:

* “SOFÁ”de
Márcio Nonato/ Dimenti (10’)

* “Merci Beaucoup, Blanco!" performance imagética de
Clarice Machado e Michelle Mattiuzzi (7’)

* Mashup de experiementações audiovisuais “ALL Tube”com
DJ Jabar (15’)

[ Encerramento previsto: 20h00 ]

Atelier Coletivo VISIO.http://www.visioponto.blogspot.comhttp:/

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Marti et moi.

Juan Gualberto Gómez

La Havane a rendu un splendide hommage à la mémoire immortelle de l´illustre José Martí à l’occasion de l’anniversaire de sa naissance. Il est sûr que, dans toute l´Île, tous les cœurs cubains se sont également sentis émus en évoquant le souvenir du jour heureux où Cuba a vu naître un fils qui, avec sa constance laborieuse et son effort génial, a réuni les vaillants éléments et a unifié les volontés nécessaires pour que son pays se lance de nouveau à la conquête de sa liberté et de son indépendance.

Ami et compagnon de Martí dans le travail révolutionnaire, il me vient à l’esprit en ce jour glorieux le souvenir de deux circonstances que je n’oublierais jamais car ils vivent en moi comme les émouvantes caractéristiques de mes relations avec ce glorieux compatriote.






1


Martí et moi nous sommes connus vers la fin de 1878. Le « Pacto del Zanjón » nous avait surpris tous les deux à l´étranger : lui, dans une des républiques d´Amérique Centrale, et moi, au Mexique. Ce fut dans le cabinet du célèbre juriste, éloquent orateur et amoureux des lettres, don Nicolás de Azcárate, où nous nous sommes vus pour la première fois. Don Nicolás de Azcárate avait dû aussi émigrer au Mexique, où nous sommes devenus des amis, poursuivis par l´intransigeance coloniale.

Martí a trouvé sa première occupation dans son cabinet, là je lui fus présenté par don Nicolás, et là une relation intime est né entre nous qui a resserré et fortifié l´identité de nos opinions en ce qui concerne le destin de notre Patrie. Nous estimions le « Pacto del Zanjón », que nous n´approuvions pas, non pas comme le dénouement naturel et définitif de la Révolution de Yara, mais comme une trêve surgit de façon inespérée, et que Cuba devait rompre dès qu´elle pourrait. Pour arriver à ce but, tous ceux qui pensaient ainsi dans l’Île, ont commencé à conspirer afin de réunir des ressources et des volontés pour entreprendre de nouveau la guerre libératrice. J´appartenais évidemment à un club révolutionnaire secret, comme secrétaire. Martí faisait partie d’un autre.

Après le cabinet de don Azcárate, Martí est ensuite passé à celui de Miguel Viondi, un autre excellent cubain. Tous les après-midi nous nous réunissions, Martí et moi, dans le bureau que j´avais dans le cabinet de Viondi, qui se rendait compte de ce que nous faisions, mais qui nous regardait avec une sympathique bienveillance et une discrétion chevaleresque.

La tâche sur laquelle nous conspirions donna son fruit. En 1879 éclata la guerre qui est connue dans le vocabulaire séparatiste sous le nom de la « Guerra Chiquita » ; non pas parce qu´elle manquait d´impulsion ou d´importance, mais parce qu´elle a eu une courte durée. En Oriente et à Las Villas, le mouvement armé parvint à impressionner fortement le gouvernement espagnol. Pour aider les soulèvements en armes, pour en provoquer de nouveaux, les clubs havanais estimèrent nécessaire d´unifier leur action ; et à cet effet, une assemblée des présidents et des secrétaires de ces clubs fut convoquée, elle eut lieu une nuit dans le village voisin de Regla. Lors de cette assemblée fut créé un comité central, dont Martí assuma la présidence.

L´idée parut excellente car dès ce moment l´enthousiasme augmenta et, avec lui, la croissance des ressources en armes, munitions et argent pour aider les soulèvements de Las Villas et préparer une insurrection dans la province de La Havane. Mais, finalement, l´idée s´avéra funeste. Etant donné que les clubs travaillaient isolément, il était difficile au Gouvernement de connaître l´existence de tous et de mesurer l´importance de leur tâche. À partir de la réunion de Regla, leur espionnage s’intensifia et devint plus efficace pour la simple raison que deux ou trois membres de clubs présents à cette réunion étaient des espions du Gouvernement, et ils transmettaient ce qu’ils savaient.

Après quelques semaines comme président du comité central, Martí fut emprisonné. Et le souvenir de ce fait est le premier des deux auquel je me référais au début de cet écrit.

2

Martí vivait dans une modeste maisonnette, mais allègre et propre, qui existe encore : le Nº 42 de la rue Amistad, entre les rues Neptuno et Concordia. Un matin durant lequel nous avions beaucoup travaillé dans son bureau, et que nous devions continuer à travailler sur l´ajustement des affaires d´intérêt pour Las Villas, il m´invita à déjeuner chez lui. Nous étions encore à table, lui, son épouse distinguée et moi, quand le heurtoir de la porte de la rue résonna. Son épouse se leva et ouvrit. Un paravent séparait la petite salle à manger du salon et je ne vis pas le visiteur. La femme de Martí dit à son mari : « Le Monsieur qui est venu te chercher il y a un moment et à qui j’ai dit l´heure où il pouvait te voir, est ici. Il dit que tu termines de déjeuner, car il n’est pas pressé et il attendra ». Nonobstant – je me le rappelle bien – Martí se leva et, avec la serviette encore à la main, il passa dans le salon. Après un court moment il revint à table et, avec un calme absolu, il dit à son épouse : « Que l’on m’apporte le café tout de suite car je dois sortir immédiatement », et il entra dans sa chambre. Je l’ai vu ouvrir son armoire, qui était face à moi, car j´étais assis de dos à la salle ; chercher quelques pièces de monnaies dans un tiroir, appeler sa femme à qui il dit quelques mots que je n´entendis pas. L’employée de maison servit le café, Martí revint à la table et, debout, il but son café à petite gorgée, en se dirigeant vers moi il me dit : « Prenez votre café avec calme : vous êtes chez vous, et veuillez m’excuser, mais ce que j’ai à faire est urgent ». Il me serra la main, il prit son chapeau et il s´en alla avec le visiteur, pour moi inconnu jusqu´à ce moment. Depuis ce jour et cette heure, je n’ai pas revu Martí.

En effet, dès qu´il est sorti de chez lui, son épouse, prise d´une grande angoisse, les larmes aux yeux, m´a dit : « Ils ont emmené Pepe ; cet homme qui est venu est un policier. Je l´ignorais. Pepe me charge de vous dire de courir et d’aller voir dès que possible où ils l’ont emmené et que vous avisiez don Nicolás Azcárate ».

Je sortis immédiatement avec toute la rapidité qui m’était possible. En entrant dans la rue de Neptuno j´ai pu voir Martí avec son accompagnant, à une certaine distance. J’allais l´atteindre, quand je vis à l´arrêt des fiacres qui existait dans le square Neptuno et Consulado, qu’ils entraient dans l’un de deux. J´ai pressé le pas, j’ai pris une autre voiture, je les ai suivis et je les ai vus descendre au Quartier général de la Police, situé dans le même édifice de Empedrado et Monserrate qu´il occupe actuellement.

Accomplissant la demande de Martí, j´ai informé Azcárate. Grâce à lui, qui avait une grande influence dans le Gouvernement, l´isolement fut levé et Il a eu la permission de voir Martí. Avec Azcárate j´ai reçu des clés et l´ordre de prendre une petite mallette dans le cabinet de Viondi pour la remettre à don Antonio Aguilera, alors délégué provincial, qui prit la place de Martí. Trois jours après sa détention, un vapeur du courrier partait pour l´Espagne, emportant Martí pour la métropole, car aussi bien pour les conseils d´Azcárate, que de sa propre inclination pour les procédures douces, le général Blanco, capitaine général de l´Île, préféra le déporter que de le soumettre à un jugement.

Je le répète : depuis le jour de sa détention, nous ne l´avons pas revu.

Quelques semaines après la détention de Martí, don Antonio Aguilera fut emprisonné. Le plus singulier du cas est que ce dernier, la veille de son arrestation, est venu me voir le soir sous la pluie, enveloppé dans une grande capote pour m’apporter la fameuse mallette que j’avais récupérée dans le cabinet de Viondi et que je lui avais remis à la demande de celui-ci

« J´ai appris par une personne digne de confiance – me dit Aguilera – que d´un moment à l’autre ils doivent m’arrêter. Je ne sais pas comment cela a pu arriver car je me déplace avec beaucoup de précaution. Mais il est vrai que non seulement on sait ce que je fais, mais la police est informée que je possède des documents de grande importance qui ont appartenu à Martí dans cette mallette. Peu le savent, et de ceux-ci je ne sais qui soupçonner. Je vous l’apporte pour que vous cherchiez un lieu sûr où la cacher. Prenez la clé. S´ils m’arrêtent, ouvrez-la, et informez-vous des documents qu´elle contient. En outre, s´ils m´appréhendent, il faut envoyer un émissaire sûr à Santa Clara avec ces autres documents que je vous laisse. »

Quelle époque ! J’ai accepté sans hésiter. Nous nous sommes embrassés fortement. J´ai emporté la mallette dans un lieu sûr. Pour moi il y a toujours eu, parmi mes amis, des gens sur lesquels j´ai pu avoir confiance et qui, pour leur position modeste et même pauvre, comme la mienne, s´avéraient quasi insoupçonnables de la part des autorités espagnoles.

Comme le craignait Aguilera, deux jours plus tard il a été arrêté et envoyé en Espagne, comme Martí. J´ai ouvert la mallette et j’ai trouvé des démarches q’il fallait accomplir. J´ai envoyé l´émissaire qui m´a paru le plus sûr à Las Villas… quand, quelques jours après, j´ai été arrêté, conduit à la forteresse du Morro et déporté à Ceuta ! La mallette fatale portait malheur à tout ceux qui la possédait. La veille de mon départ pour l´Espagne, j´ai connu la cause du mystère : un des hommes les plus importants des clubs conspirateurs, lieutenant-colonel de la Guerre des Dix Ans, s’était mis, par vengeance de ce qu´il estimait un affront, au service du Gouvernement. Nous ne nous sommes pas méfié de lui. Il savait dans quelles mains se trouvait la mallette laissée par Martí, et il savait qu’elle contenait des documents sur les travaux révolutionnaires. Tant que je pouvais passer comme un de plus, mon rôle n’avait pas d´importance. Dépositaire de la mallette, je devenais efficace et dangereux. De là ma déportation.

Je suis resté dix ans en Espagne : de 1880 à 1890. Quand je suis arrivé, Martí s’était déjà échappé et était de retour en Amérique. Quand je suis revenu à Cuba, nos routes s’étaient tant éloignées que nous ne maintenions même pas une correspondance.

3

En revenant à Cuba, en 1890, je venais avec un but délibéré : fonder un journal pour commencer une propagande franche et ouverte des idées séparatistes, estimant que les lois ne pouvaient me l’interdire, comme on n´avait pas pu interdire la propagande républicaine en Espagne, déclarée légale par le Tribunal Suprême de notre ancienne métropole. J’ai fondé le journal La Fraternidad, nettement séparatiste. Dénoncé pour un article intitulé « Pourquoi nous sommes des séparatistes », emprisonné pendant huit mois, condamné à une peine relativement légère par l´Audience de La Havane, malgré la brillante défense de González Lanuza, j´ai porté le cas à la Cour Suprême d´Espagne où, défendu par don Rafael María de Labra, j´ai obtenu la cassation de la sentence, la reconnaissance que la propagande de l´idéal de l´indépendance était licite.

Ceci se passait entre 1890 et 1891.

Martí, en connaissant ma campagne, m´écrivit depuis New York, pour me féliciter. Quand, plus tard, il fonda le Parti Révolutionnaire Cubain, aux Etats-Unis, nous correspondions de nouveau et, une chose plus singulière, il y avait des conspirateurs dans l´Île qui étaient en accord avec moi, comme cela eut lieu à Matanzas, où l´ingénieur Emilio Domínguez, le docteur Pedro Betancourt, les frères Acevedo, José D. Amieva et d´autres avaient constitué un club révolutionnaire.

L’action du Parti Révolutionnaire Cubain s´accentuait et je résultais, sans le chercher, l´intermédiaire naturel entre les conspirateurs d’ici et Martí. Peu à peu, notre correspondance devint hebdomadaire, bihebdomadaire, presque continue. Les faits, et sa confiance, et la confiance du travail fait à Cuba, me donna le dangereux, mais très honorable rôle de porter entre nous la représentation de celui qui arborait le titre de Délégué du Parti Révolutionnaire Cubain.

Quelques lettres ont été sauvées de ma longue correspondance avec lui, surtout certaines reçues durant les mois de novembre, décembre, janvier et début février de 1895.

J´ai surtout la dernière, écrite la veille du jour où il est parti à Saint-Domingue pour rencontrer le Général Máximo Gómez, pour venir mourir à Cuba. Après m´avoir chargé de m’adresser dans l´avenir, à Gonzalo de Quesada, qu’il appelait « mon fils spirituel », il terminait sa lettre avec ces phrases nerveuses : « Vous reverrai-je… ? Vous écrirai-je à nouveau… ? Je me sens si lié à vous, je me tais ... Nous conquerrons toute la justice ».

Telle a été la dernière fois que je vis Martí, en 1880, et tel est le paragraphe, pour moi inoubliable, de la dernière lettre qu’il m´écrivit en 1895.

Revista Bimestre Cubana, 1933.








samedi 28 janvier 2012

Pour l'ami sincère...Jose Marti à Paris



Je cultive une rose blanche

En Juin comme en Janvier
Pour l' ami sincère
Qui me tend franchement la main.

José Julián Martí y Pérez (28 janvier 1853 à La Havane - 19 mai 1895 à Dos Ríos, Cuba) est un homme politique, philosophe, penseur, journaliste et un poète.








J' allais d'escale en escale

loin de ma terre natale.




colloque international autour des "zoos humains"

A l’occasion de l’exposition EXHITIONS. L’INVENTION DU SAUVAGE au musée du quai Branly (29 novembre 2011 – 3 juin 2012).

Une trentaine de spécialistes internationaux seront présents au théâtre Claude Lévi-Strauss du musée pour partager quatre tables rondes thématiques pour un regard croisé sur le phénomène des exhibitions à la fois de monstres et d’exotiques en Europe, aux Etats-Unis et au Japon.









Les tables rondes, introduites par des présentations courtes de chaque intervenant afin de donner toute sa place aux échanges et débats, aborderont les questions suivantes :


(1) La construction de la race et d’un regard dans les exhibitions ethnographiques, l’invention de l’autre ;

(2) Images et imaginaires sur les « sauvages » dans les exhibitions, une histoire du regard ;

(3) Exhibition, colonisation et construction nationale, l’impact des exhibitions ;

(4) Le sauvage, une construction ordinaire, enjeux contemporains.

Ce colloque international s’inscrit dans le prolongement des colloques précédents sur les exhibitions ethnographiques et coloniales, organisés à Marseille en 2001 (3 journées) et à Londres en 2008 (1 journée), et préfigure les étapes suivantes qui se tiendront à l’Université de Lausanne en mai 2012 (2 journées) et à Los Angeles en 2014 (4 journées).





mardi 24 et mercredi 25 janvier 2012
9h30 -19h
théâtre Claude Lévi-Strauss






Bonne Année ! CARAÏBE

Encore quelques jours pour les vœux enthousiastes la main sur nos cœurs euphoriques et sincères qui entrevoient des jours nouveaux toujours plus réussis et plus beaux !

Alors nous rêvons de comprendre les langues des uns et des autres, entendre leurs points de vue et expériences, rêvons d’arriver dans n’importe quel port ou aéroport d’un territoire de la Caraïbe et appeler une connaissance qui viendra nous récupérer pour nous mener d’un séminaire professionnel à un spectacle en espagnol, en anglais, en français ou en créole, un atelier d'artistes ou un léwoz/candomblé.








Beaucoup d’entre nous parlent pour la plupart deux langues au moins, le reste est donc à venir !



En résumé, dans vos bonnes résolutions, encore de la place pour

1 – apprendre une autre langue de la Caraïbe


2 – renforcer une langue que vous connaissez déjà

3 - multiplier les occasions d'échanger et communiquer dans la Caraïbe ...



C’est un premier pas pour pouvoir se laisser éblouir comme le dirait Jacques Coursil et donner raison à un autre caribéen voyageur, Rawle Gibbons, dramaturge de Trinidad qui lâche en riant dans une conversation trilingue : « les Caribéens arrivent toujours à se comprendre »



Adelante ! Nou ka travay !

vendredi 27 janvier 2012

mardi 24 janvier 2012

L'année du Dragon d'eau débute lundi pour les Chinois.



«Fête du printemps».

Lundi 23 janvier 2012, le Lapin de métal blanc cède la place au Dragon d'eau, animal sacré, symbole de bonheur et d'harmonie, dans le calendrier chinois.
Pour fêter le passage à la nouvelle année, également connu sous le nom de «Fête du printemps», les Chinois du monde entier organisent des défilés hauts en couleur mêlant musiques, danses, processions de dragons, tigres et autres animaux du calendrier astrologique, costumes traditionnels, lampions et pétards pour chasser les démons.















Comme tous les ans, les importantes communautés asiatiques de Paris (XIIIe, XXe, IIIe) sont au rendez-vous avec les traditionnels défilés (le week-end du 28-29 janvier).



Photo, Francisco Rivero







Images contemporaines, au croisement des genres

La pansée sauvage

"... on voit bien qu'en aucun cas l'animal, le ' totem ' ou son espèce ne peut être saisi comme entité biologique ". L'animal est alors " un outil conceptuel " [...]

Lévi-Strauss













lundi 23 janvier 2012

Une grammaire intuitive du geste

Le Sacre du printemps...
la jeune fille de 17 ans recueillie, tenant dans ses mains un chrysanthème, face aux baïonnettes des soldats de la garde nationale américaine.








Le 21 octobre 1967, Jane Rose Kasmir participe devant le Pentagone à une manifestation contre la guerre du Vietnam.








Un mot qui subjugue.

Si proches, si éloignés.
Qui distingue les deux états.

Aujourd'hui à Paris le ciel est vide. J'aurais aimé raconter une histoire, mais c'est tout ce qu'il m'en reste, et je n'en reviens pas




Orange




Dragon




Sapin

Miracle








Musée Sagarana. ITAGUARA. M.G. BRÉSIL


Tout de la couleur bleue du ciel, de haut en bas, sur cette terre.

Sur la toile de fond des couleurs se sont projetées toutes les idées et les impressions qu'inspirent la vie, la mémoire, l'histoire, la culture, le quotidien de la population d'Itaguara.

A travers les lignes et les symboles de cette fresque murale, c'est l'humain dans son infini qui est présent, comme la couleur bleue du ciel qui nous accompagne du haut du ciel jusqu'en bas sur cette terre.

Cette peinture se trouve dans le hall d'entrée.

L'inauguration officielle du musée est prévue pour mars 2012.




Musée Sagarana, Itaguara. Minas Gerais.























Itaguara, Brésil



Qui est JOÃO GUIMARES ROSA ?



João Guimaraes Rosa est né en 1908 à Cordisburgo, une petite localité située au Sud de l'endroit où nous nous trouvons, entre Diamantina et Belo Horizonte (La capitale de l'état).


Médecin de campagne à ITAGUARA puis diplomate il a même été premier secrétaire de l'ambassade du Brésil à Paris au début des années cinquante.


Parallèlement il a développé sa carrière littéraire en publiant, à partir de 1946, une demie douzaine d'ouvrages qui l'ont très vite consacré comme l'une des voix les plus originales et les plus profondes de la littérature sud-américaine.




En 1963 il est élu à l'Académie brésilienne des lettres mais il retardera constamment, jusqu'en 1967, le moment de prendre possession de son fauteuil et il mourra trois jours après avoir prononcé son discours de réception ainsi que, semble- t- il, il en avait eu la prémonition. "On ne meurt pas- disait-il dans ce discours- o­n devient enchanté"Tous ses récits o­nt pour cadre le Minas Gerais et ses habitants de l'intérieur: petits paysans, grands "fazendeiros" et leurs hommes de main, mais aussi mystiques hallucinés, petites filles médium, chevaux qui chuchotent et pierres qui crient...


Présence et titres des œuvres éditées en France.



Trois premiers volumes publiés aux éditions du Seuil : "Buriti", "Les nuits du Sertão" et "Hautes plaines".
"Grande Sertão: veredas" Parue chez Albin Michel sous le titre: "Diadorim"
" Saragana "Il vient de paraître en poche chez 10/18













L'homme qui faisait parler les pierres.











dimanche 22 janvier 2012

De espelhos: uma história quase universal...


Caminho de alta festa

Adão e Eva eram negros?

Na África começou a viagem humana pelo mundo. Dessas terras nossos avós empreenderam a conquista do planeta.
Agora as mulheres e homens, arco-íris da terra, temos mais cores que o arco-íris do céu, porém somos todos, todinhos somos, africanos emigrados. Até os brancos branquíssimos vêem da África.
Talvez nos neguemos a recordar nossa origem comum porque o racismo produz amnésia, ou porque nos resulta impossível crer que naqueles tempos remotos o mundo inteiro era nosso reino, imenso mapa sem fronteiras, e nossas pernas eram o único passaporte exigido.

Eduardo Galeano


ADÃO
EVA





o mundo inteiro era nosso reino, imenso mapa sem fronteiras, e nossas pernas eram o único passaporte





samedi 21 janvier 2012

La Casa de las Américas

et les Caraïbes

J'aborderai comment la Casa de las Américas a accueillie chaque fois plus les réalisations littéraires des Caraïbes.
Par Roberto Fernandez Retamar



Edouard Glissant

En 1972, dans l’un de ces pays, le Guyana, a été créé le Carifesta, considéré par Edouard Glissant « Le plus grand rassemblement culturel de la Caraïbe ». Pendant la préparation de la deuxième de telles réunions, qui a eu lieu en Jamaïque en 1976, j'ai été invité dans ce pays en 1975. Ce voyage, et un autre à la Barbade, ont rendu possible la préparation d'une revue Casa de las Américas (numéro 91, juillet/août 1975) dédiée aux « Antilles de langue anglaise ».



Franz Fanon




Antonio Maceo




Juan Gualberto Gomez




Aime Cesaire


Là sont apparus, dans certains cas traduits pour la première fois en espagnol, des textes d'auteurs comme Frank Collymore, V.S. Reid, Louise Bennett, Wilson Harris, John Hearne, Martin Carter, Lamming, Andrew Salkey, Derek Walcott, Kamau Brathwaite, Ian MacDonald, Rex Nettleford, Edward Baugh, Mervyn Morris ; des documents de Marcus Garvey, T. Albert Marryshow, Eric Williams, C.L.R. James. En 1968 et 1976, James et Williams, respectivement, ont offert des conférences dans la Casa.




Gilberto Gil



Milton Santos



À partir de la fin des années soixante-dix du siècle dernier, les rapprochements de la Casa de las Américas avec des pays caribéens de langues différentes à l’espagnol se sont précipités. Dès lors, des écrivains des Caraïbes de langues anglaise et française, avec leurs créoles correspondants, ont été convoqués à notre Prix Littéraire. Parmi les nombreux écrivains ayant reçu le Prix, Brathwaite l’a obtenu trois fois (en plus d’un Prix spécial) ; Anthony Phelps et Ernest Pepin, deux fois. D'autres lauréats sont Austin Clarke, Marlene Nourbese Philip, Velma Pollard, Marion Bethel, Mark McWatt, Paul Laraque, Roger Toumson, Vincent Placoly, Raphaël Confiant, Nicole Cage-Florentiny, Louis-Philipppe Dalembert.

Et parmi les jurés, en outre de plusieurs déjà mentionnés, se trouvaient George Campbell, Kenneth Ramchand, George Beckford, Joseph Pereira, Keith Ellis, Henri Bangou, Maximilien Laroche, René Ménil, Rassoul Labuchin, George Castera.

Le troisième Carifesta a eu lieu à Cuba en 1979 et, avec ce motif, la Casa de las Américas a accueilli un Symposium sur l'identité culturelle des Caraïbes, auquel ont pris part, entre autres, Glissant, Lamming, Depestre, Reid, Jan Carew, Joycelynn Loncke, Terry Agercop. Cette même année a été créé, au sein de la Casa, le Centre des Études des Caraïbes, comptant l'assessorat de Lamming et, depuis 1981, on dispose de sa publication périodique en plusieurs langues de la zone : Anales del Caribe. Cela a signifié la pleine insertion des Caraïbes dans l'horizon de la Casa de las Américas.

Le Centre a effectué de nombreux travaux. Il suffit de mentionner certaines réunions comme le Centenaire de Marcus Garvey (1987), Les Caraïbes américaines (1988), le Séminaire sur la culture afro-américaine (1995), Les mythes dans les Caraïbes (2000), le Centenaire de Jacques Roumain (2007), Les Caraïbes de George Lamming (2007), Cuba-Caricom : Dialogues culturels (2008), La diversité culturelle dans les Caraïbes (2008), Programme des Textures des Caraïbes (2009), la Rencontre internationale de revues des Caraïbes (2009), Caliban multiplié (2010), Pierre Verger. Connexions caribéennes (2011).

Le Centre a compilé les volumes Saint-John Perse por los caminos de la Tierra et Pierre Fatumbi Verger y el Caribe. Et notre Fonds Éditorial a publié, avec ces livres, d'autres dus à des auteurs tels que Gérard Pierre-Charles, Suzy Castor, Richard Hart, James Millete, Lloyd Best et Kari Polanyi Levitt, C.L.R. James, Glissant, Patrick Chamoiseau, Daniel Maximin. Le numéro 233 (octobre/décembre 2003) de la revue Casa de las Américas a été dédié à « Haïti : deux cent ans d'indépendance ».

Comme d'autres exemples de la vocation caribéenne de la Casa de las Américas, en 2007 sa collection de classiques a été appelée Collections Littérature Latino-américaine et Caribéenne, incluant Les plaisirs de l'exile, de Lamming ; et en 2010 l'écrivain de la Guadalupe Maryse Condé a été invitée à notre « Semaine de l'Auteur », dont le roman Moi, Tutuba. La sorcière noire de Salem, a été publié dans cette Collection. Ainsi, la Casa étant plus caribéenne, devient plus pleinement américaine.

J'ajouterai que le Prix Littéraire Casa de las Américas correspondant à 2012 recevra des écrivains caribéens de langue française ou créole, en plus de la convocation pour cette année du Prix extraordinaire d'essai sur « La présence noire en Amérique et dans les Caraïbes contemporaines » ; et, au-delà de la Casa, la Foire du Livre de Cuba 2012 sera aussi dédiée aux pays caribéens. L’irremplaçable directrice de notre Centre des Études des Caraïbes, la docteur Yolanda Wood, distribuera des matériels relatifs à ces faits aux personnes assistant au Congrès.

Paroles du Président de la Casa de las Américas lors du IIème Congrès des Écrivains des Caraïbes, dont il a été le Président d'Honneur, qui a eu lieu à Pointe-à-Pitre du 6 au 9 avril.




George Lamming