La carrière de Gilberto Passos Gil Moreira, tour à tour guitariste, chanteur et compositeur, mais aussi militant, exilé politique ou ministre de la Culture, ne ressemble à aucune autre.
En termes de prolixité, de créativité, d’implication politique ou de composition pure, le Brésilien peut se vanter – même s’il ne l’a jamais fait – d’avoir mis sa musique au service de son peuple. Il a chroniqué les désastres et célébré les réussites, récoltant prison, exil ou honneurs sans que sa musique s’en trouve bouleversée.
Au crépuscule d’une vie passée à marier les saveurs du jazz, du rock ou du reggae à celles de sa bossa natale en collaborant avec les plus grands (de son ami Caetano Veloso jusqu’à Pink Floyd ou Yes), l’aura de ce véritable John Lennon d’Amérique du sud est immense. Une carrière de musicien exemplaire, pétrie de musique et de tribunes politiques, une aura d’homme du peuple qui lui vaut d’entrer, en 2003, au gouvernement de Lula Da Silva.
De retour à la musique, il a repris le combat, et demeure pour toujours le symbole de la libération des peuples du Sud, de la guitare bossa, du rock tropicaliste et des révolutions à venir.
Photo, Francisco Rivero
Paris, 25/11/2013.
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