jeudi 27 juin 2013

Oslo. Sur le béton figurent des fresques de Picasso


Depuis, le gouvernement hésite à détruire ces deux immeubles vétustes. Car une information cruciale doit être prise en compte: sur le béton figurent des fresques réalisées à partir de dessins du peintre espagnol.





Des bâtiments endommagés par les attentats perpétués par le terroriste d'extrême droite Anders Breivik, en Norvège, en 2011, pourraient être détruits. Mais certains arborent des œuvres réalisées à partir de dessins du peintre espagnol.

Par Marie Turcan

Peut-on détruire volontairement des œuvres de Pablo Picasso? C'est la question que soulève Jorn Holme, le directeur norvégien du patrimoine culturel, dans Le Monde, dans son édition de jeudi. Durant les attentats perpétués parAnders Breivik le 22 juillet 2011, deux bâtiments du siège du gouvernement norvégien à Oslo, le Regjeringskvartalet, ont été endommagés par l'explosion d'une voiture piégée.
Depuis, le gouvernement hésite à détruire ces deux immeubles vétustes. Car une information cruciale doit être prise en compte: sur le béton figurent des fresques réalisées à partir de dessins du peintre espagnol. Comme elles sont incorporées dans la structure, la seule solution pour les sauvegarder serait de transporter ces bouts de murs dans des musées.
Sauf que pour Jorn Holme, «si ces bâtiments étaient démolis et les fresques réintégrées dans d'autres lieux, il ne s'agirait plus des œuvres telles que Picasso les avait voulues». Les bâtiments nommés «H» et «Y» sont donc les sujets de nombreux débats dans la capitale nordique. C'est l'architecte Erling Viksjo (1910-1971), constructeur de ces immeubles, qui avait demandé à des artistes de réaliser des fresques sur chacun des paliers intérieurs de l'immeuble H. Et c'est Carl Nesjar qui a décidé de «graver» les dessins de Picasso.
Son œuvre la plus célèbre est The Fisherman (1970), sur la façade du bâtiment Y, qui est restée miraculeusement intacte après les attentats. Celles du bloc H, en revanche, a beaucoup plus souffert.








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