WIFREDO LAM
30 SEPTEMBRE 2015 - 15 FÉVRIER 2016
GALERIE 2, NIVEAU 6
Le Centre Pompidou consacre une ample rétrospective à l’œuvre et à la trajectoire du peintre Wifredo Lam (1902 - 1982), des années 1930 aux années 1970. L’exposition s’attache à replacer l’œuvre de l’artiste cubain dans une histoire internationale de l’art moderne, dont il est l’un des acteurs essentiels, tant en Europe qu’aux Amériques.
Une exposition de grande envergure À travers plus de 400 œuvres - peintures, dessins, photographies, revues et livres rares, l’exposition propose une traversée inédite de l’œuvre de l’artiste dans un parcours chronologique : Espagne, 1923-1938 ; Paris-Marseille, 1938-1941, Cuba et les Amériques ,1941 - 1952, Paris, Caracas, La Havane, Albissola, Zurich, 1952-1961, Paris et Albissola, 1962-1982. Cette rétrospective bénéficie du prêt exceptionnel de La Jungla, 1943, œuvre phare de l’artiste, conservée au MoMA de New York.
Traversant toutes les périodes, l’exposition retrace le parcours original de l’artiste. Des toutes premières années cubaines et du séjour espagnol (1923-1938) - dont nombre d’œuvres ont été retrouvées tardivement à Madrid - à l’éblouissante séquence des gravures des années 1960 et 1970, l’exposition apporte un nouvel éclairage sur les œuvres capitales du «Retour au pays natal» (1942 -1952), dans le contexte politique et culturel de l’époque. Le parcours de l’exposition suit les différentes séquences de la vie et du travail de l’artiste au gré de ses rencontres avec des intellectuels et des poètes qui ont marqué le siècle.
Une itinérance internationale Après le Centre Pompidou, l’exposition sera présentée au Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofia, Madrid, du 12 avril au 15 août 2016, puis à la Tate Modern, Londres, du 14 septembre 2016 au 8 janvier 2017
ESPAGNE 1923-1938
Dès les années 1920, Wifredo Lam s’aff ranchit progressivement de la praÅ que académique qui lui a été enseignée à La Havane puis à l’Académie des Beaux-arts de Madrid dès 1923. Ses œuvres, d’abord classiques, sont imprégnées de son regard sur les grands maîtres exposés au musée du Prado. Progressivement, il subsÅ tue à cet héritage celui des avant-gardes, de Gauguin aux expressionnistes allemands, mais surtout de Gris, Miró, Picasso et MaÅ sse qu’il découvre en 1929. Au contact de leurs œuvres, il épure ses formes, abolit les eff ets de perspecÅ ve et couvre d’aplats de couleurs de larges surfaces de papier, qui deviendra son medium de prédilecÅ on. Sensible aux inégalités économiques et sociales qui font écho à celles de son pays d’origine, il s’aç arde sur les fi gures de paysans espagnols et s’engage dès 1932 en faveur des républicains, après la mort de sa femme et de son fi ls vicÅ mes de la tuberculose. Ses œuvres espagnoles consÅ tuent un témoignage poignant de ces années d’apprenÅ ssage, de précarité et de luç e qui s’achèvent en 1938, lors de son départ précipité pour Paris à la suite de la victoire des armées franquistes.
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