PARIS ET ALBISSOLA 1962-1982
A l’invitation d’Asger Jorn, il découvre la lumière italienne d’Albissola en 1954 et s’installe en 1962 dans cet important centre de céramique où il séjournera régulièrement jusqu’à la fin de sa vie. Il enrichit sa collection d’arts extra-occidentaux, exposée dans son atelier et révélatrice de la pluralité de ses sources d’inspiration. Séduit par la libération spontanée que procure le travail de la terre cuite et par l’intervention du hasard dans le processus de création « selon la durée, ou l’intensité de cuisson, les réactions de couleurs, leurs mutations », il produit près de trois cents céramiques durant l’année 1975, dont les symboles renvoient à ses œuvres plastiques. Ces années sont aussi occupées par de nouveaux voyages – Égypte, Inde, Thaïlande, Mexique – et une reconnaissance institutionnelle croissante autant que par la conception de son ouvrage autobiographique : Le nouveau Nouveau Monde de Lam, véritable cartographie de ses affinités poétiques et géo-politiques. Travailleur infatigable, Wifredo Lam s’éteint en 1982 après avoir achevé, chez lui, les gravures pour son ultime livre d’artiste, L’Herbe sous les pavés, sur un texte de Jean-Dominique Rey.
Un court film de montage réalisé par Fabrice Maze* à partir des très nombreuses heures de rushes enregistrés par Wilfredo Lam à l’occasion de ses expositions et voyages à partir de 1946 et conservés dans les archives familiales, sera présenté à l’extérieur de l’exposition. * auteur du film Wifredo Lam, production Aube & Oona Elléouët-Breton – Seven Doc, 2011.
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