Francisco Rivero
La maison d’édition L’Harmattan vient de publier à Paris, un des romans cubains les plus lus depuis son apparition en 1919 : Les impures, de Miguel de Carrión.
La maison d’édition L’Harmattan vient de publier à Paris, un des romans cubains les plus lus depuis son apparition en 1919 : Les impures, de Migu
Par Zaida Capote Cruz
La maison d’édition L’Harmattan vient de publier à Paris, en juin dernier, un des romans cubains les plus lus depuis son apparition en 1919 : Les impures, de Miguel de Carrión (1). Avec cet ouvrage et son autre roman, Las honradas (les femmes honnêtes, les vertueuses) (1917) son auteur – médecin et professeur – a dessiné un diptyque immarcescible de la société cubaine des premières années de la république néo-coloniale. L'édition française, avec une couverture du cubain René Silveira, a été réalisée par l’illustre hispaniste Jean Lamore, qui s’est chargé aussi de la traduction et qui offre des notes explicatives, ce qui permettra au public francophone d'explorer les coins et recoins de l’un des plus sordides tableaux de La Havane au début du XXe siècle, un monde où la vertu n'obtient rien de plus que la dérision. Les notes du traducteur confirment ses connaissances de la culture et de l'histoire cubaine et assument avec honnêteté les difficultés affrontées quand il s’agit de traduire un terme d’une translation difficile à la langue française.
La longue et documentée présentation de Mélanie Moreau-Lebert révise le contexte lors duquel a été écrit le roman, les motivations des Carrión, le milieu du bas monde havanais et les actions des classes supérieures, ainsi que le désir permanente d'assainir la société qui, souvent, se heurte avec les intérêts de ceux qui vivaient dans (de) la politique. La discussion sur la puissance paternelle ou le divorce ; la montée du féminisme ; la traite des blanches en laquelle se convertie une grande partie de la migration féminine ; les modes marginales d’exercer la prostitution illégalement et de nombreux autres thèmes sont examinés dans la présentation, encadrant le roman de Carrión et offrant des informations utiles aux lecteurs de cette traduction en français.
Le livre, qui est vendu dans les librairies et en ligne, aura une présentation spéciale dans la plus grande librairie de Bordeaux, la Librairie Mollat, au mois d’octobre et on espère également que ce même mois il soit présenté dans l’Ambassade de Cuba à Paris.
Note
1 - Miguel de Carrión, Les Impures. Roman (Cuba, 1919). Édition française traduite et annotée par Jean Lamore. Présentation de Mélanie Moreau-Lebert. L'Harmattan, Paris, 2014, 314 p.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire