jeudi 5 juin 2014

Un peu de place pour rêver...peinture de Jeong Ji-Hyun.


« Corps latent »
Exposition de Jeong Ji-hyun / peinture




A voir...


Amid Surfaces, 2014,acrylique, encre & huile sur toile, 50 x 50 cm



Encounter, ( détaille )  



Encounter,2011,acrylique & encre sur papier ( 90 pièces ), 210 x 268 cm




         Du 4 au 26 juin 2014 au Centre Culturel

         Dans le cadre de la série « Regard sur les artistes coréens prometteurs »
         Le vernissage aura lieu le mercredi 4 juin 2014 à partir de 18h au CCC.
Un étrange cactus tacheté de rouge sang dans un espace blanc stérile, une chaise délavée un peu rougie par des moisissures naissantes, des fleurs hybrides engendrant des corps à épines aiguës, créatures moitié animal moitié végétal, à la fois belles et monstrueuses, douces et rugueuses, apaisantes et angoissantes. Ce sont là les hybrides qu’enfante l’imaginaire de Jeong Ji-hyun dont les peintures nous font pénétrer dans un monde ambivalent, ambigu, en apparence confusément réel, mais en fait d’essence plutôt virtuelle.
Chez Jeong Ji-hyun, rien n’est donc vraiment clair : ni la forme, ni la couleur, ni la matière, ni la nature de ces corps bizarres, qui nous sont à la fois familiers et étrangers. Mais pour l’artiste, c’est justement ce sentiment d’incertitude qui permet, chez le spectateur, d’accroître l’acuité de la perception. Du fait que ses sujets, et d’ailleurs aussi ses fonds, soient peints en blanc albâtre – ce qui leur donne un air « blanchi », « désinfecté » –, leurs contours apparaissent flous et imprécis. Cet effet est renforcé par l’application des couleurs au pistolet aérographe, notamment sur les surfaces rugueuses des sujets dessinés, ce qui donne l’impression que ceux-ci flottent et sont sur le point de s’évaporer de l’espace pictural....
Bourgeonner, fleurir, naître, grandir, voler, s’écouler… ces mots qu’on retrouve dans les titres des œuvres de Jeong Ji-hyun sont souvent évocateurs. Ils suggèrent le mouvement, l’évolution, le devenir, la faille entre la réalité et le rêve, entre notre monde et le monde virtuel... C’est en multipliant ces « paysages corporels » que l’artiste tente de réaliser, ce qu’elle appelle une « suture symbolique » entre les deux mondes...
Née en 1975 à Mokpo (région de Jeonnam), Jeong Ji-hyun vit et travaille entre Séoul et Londres. Elle étudie tout d’abord la peinture à l’Université Hong-Ik et y obtient son master. Puis, elle poursuit son cursus au Collège Goldsmiths de l’Université de Londres. Elle a à son actif huit expositions personnelles et a obtenu plusieurs prix importants : Prix de l’Art féminin Na Hae-suck (2002), Prix d’Art Songeun (2004), Prix d’Art Joongang et Prix de la Critique du Wolgan Chosun magazine (2007), The Open West (Gloucester, Angleterre, 2012)...
Sang a Chun

De 09h30 à 18h00
Centre Culturel Coréen
2 avenue d’Iéna
75116 Paris









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