Expositions
12 février 2014 - 9 juin 2014
de 11h00 à 23h00
Galerie 2 - Centre Pompidou, Paris
« Photographier c’est mettre sur la même ligne de mire la tête, l’oeil et le coeur » disait Henri Cartier-Bresson.
De la fin des années 1920 à l’orée du 21e siècle, le photographe s'est évertué à respecter ce principe de vie et de vue. Depuis que Cartier-Bresson a commencé à exposer et à publier ses images, certains ont tenté de circonscrire ce qui faisait l'unité de ce principe. Son génie de la composition, son intelligence des situations ou sa dextérité à les saisir au bon moment, se sont dès lors le plus souvent trouvés résumés dans la notion d'« instant décisif ».
Dix ans après la disparition du photographe en 2004, maintenant que les milliers de tirages qu'il a laissés à la postérité ont été soigneusement réunis et classés par la fondation qui porte son nom, tandis que ses archives de notes, de lettres et de publications sont désormais accessibles aux chercheurs, il apparaît clairement que l'instant décisif, s'il permet de qualifier certaines de ses images les plus connues, est trop restrictif pour appréhender l'oeuvre dans son ensemble. À rebours d’une vision unificatrice et simplificatrice, la rétrospective du Centre Pompidou se propose de montrer la richesse du parcours du photographe, ses réorientations successives et ses différents moments de développement. Elle a pour ambition de montrer qu’il n’y a pas eu un seul, mais bien plusieurs Cartier-Bresson.
Si les plus grandes icônes du photographe sont évidemment présentées, il s'agissait aussi, afin de bien rendre compte de sa diversité, de prendre en considération des images moins connues, de réévaluer certains reportages et de faire émerger des ensembles de ses peintures, dessins, ou incursions dans le domaine du cinéma. Des tentatives qui en disent aussi beaucoup sur son rapport à l'image et, par défaut, sur ce qu'il cherchait en photographie.
La première partie de l'exposition, retraçant les années 1926 à 1935, est marquée par la fréquentation du groupe surréaliste, les débuts photographiques et les grands voyages à travers l'Europe, le Mexique et les États-Unis.
La deuxième période, qui commence en 1936, au retour des États-Unis et se clôt en 1946 avec un nouveau départ pour New York, est celle de l'engagement politique, du travail pour la presse communiste, de l’activisme antifasciste, du cinéma et de la guerre.
Enfin, le troisième temps commence avec la création de l'agence Magnum en 1947 et se termine au début des années 1970, au moment où Henri Cartier-Bresson arrête le reportage. Du surréalisme à Mai 68, en passant par le conflit espagnol, la Seconde Guerre mondiale, la décolonisation, la guerre froide et les Trente glorieuses, la rétrospective du Centre Pompidou propose, loin des mythes et des raccourcis, une nouvelle lecture de l'oeuvre du plus célèbre des photographes français.
À travers plus de cinq cents photographies, dessins, peintures, films et documents, rassemblant images célèbres et inédites, l'exposition fait l'histoire de cette oeuvre magistrale et, à travers elle, celle du 20e siècle.
De la fin des années 1920 à l’orée du 21e siècle, le photographe s'est évertué à respecter ce principe de vie et de vue. Depuis que Cartier-Bresson a commencé à exposer et à publier ses images, certains ont tenté de circonscrire ce qui faisait l'unité de ce principe. Son génie de la composition, son intelligence des situations ou sa dextérité à les saisir au bon moment, se sont dès lors le plus souvent trouvés résumés dans la notion d'« instant décisif ».
Dix ans après la disparition du photographe en 2004, maintenant que les milliers de tirages qu'il a laissés à la postérité ont été soigneusement réunis et classés par la fondation qui porte son nom, tandis que ses archives de notes, de lettres et de publications sont désormais accessibles aux chercheurs, il apparaît clairement que l'instant décisif, s'il permet de qualifier certaines de ses images les plus connues, est trop restrictif pour appréhender l'oeuvre dans son ensemble. À rebours d’une vision unificatrice et simplificatrice, la rétrospective du Centre Pompidou se propose de montrer la richesse du parcours du photographe, ses réorientations successives et ses différents moments de développement. Elle a pour ambition de montrer qu’il n’y a pas eu un seul, mais bien plusieurs Cartier-Bresson.
Si les plus grandes icônes du photographe sont évidemment présentées, il s'agissait aussi, afin de bien rendre compte de sa diversité, de prendre en considération des images moins connues, de réévaluer certains reportages et de faire émerger des ensembles de ses peintures, dessins, ou incursions dans le domaine du cinéma. Des tentatives qui en disent aussi beaucoup sur son rapport à l'image et, par défaut, sur ce qu'il cherchait en photographie.
La première partie de l'exposition, retraçant les années 1926 à 1935, est marquée par la fréquentation du groupe surréaliste, les débuts photographiques et les grands voyages à travers l'Europe, le Mexique et les États-Unis.
La deuxième période, qui commence en 1936, au retour des États-Unis et se clôt en 1946 avec un nouveau départ pour New York, est celle de l'engagement politique, du travail pour la presse communiste, de l’activisme antifasciste, du cinéma et de la guerre.
Enfin, le troisième temps commence avec la création de l'agence Magnum en 1947 et se termine au début des années 1970, au moment où Henri Cartier-Bresson arrête le reportage. Du surréalisme à Mai 68, en passant par le conflit espagnol, la Seconde Guerre mondiale, la décolonisation, la guerre froide et les Trente glorieuses, la rétrospective du Centre Pompidou propose, loin des mythes et des raccourcis, une nouvelle lecture de l'oeuvre du plus célèbre des photographes français.
À travers plus de cinq cents photographies, dessins, peintures, films et documents, rassemblant images célèbres et inédites, l'exposition fait l'histoire de cette oeuvre magistrale et, à travers elle, celle du 20e siècle.
Commissaire : Mnam/Cci, Clément Chéroux
Exposition réalisée avec le concours de la Fondation Henri Cartier-Bresson
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