vendredi 30 mars 2012

La rencontre organisée le vendredi 23 mars 2012 à l’UNESCO

se veut le reflet de notre pari éducatif et militant qui vise à enrichir le vivre ensemble républicain, par la promotion d’une harmonie citoyenne construite dans et par la laïcité et la diversité.





La FFCU se mobilise à côté des migrants pour une commémoration commune de la Journée Internationale de lutte contre le racisme et toute forme de discrimination.

Par Yves Lopez, président
et Ardiouma Sirima, secrétaire génénal

"En proclamant la Journée internationale en 1966, en écho aux grandes mobilisations qui avaient éclaté en 1960 en Afrique du Sud et au plan international pour dénoncer la violence de la police de l’apartheid, l’Assemblée générale des Nations Unies a engagé la communauté internationale à redoubler d’efforts pour éliminer toutes les formes de discrimination raciale.

Une décennie plus tard, l’instance onusienne décidait de la tenue, chaque année à compter du 21 mars, d’une semaine de solidarité avec les peuples en lutte contre le racisme et la discrimination raciale, qui devrait être organisée dans tous les États. La Fédération Française des Clubs UNESCO, dans la continuité de ses engagements antérieurs, entend poursuivre sa contribution dans ce combat de longue haleine en co-organisant cette année avec des associations issues de la migration, une rencontre commémorative le vendredi 23 mars au siège de l’UNESCO à Paris.

Placées sous l’égide de l’UNESCO et de la Commission Française pour l’UNESCO*, les activités programmées lors de cette édition 2012 visent à concrétiser le thème annuel de la FFCU « Rendre la primauté aux citoyens ! ».

En effet, dans le contexte mondial et hexagonal actuel, rendre la primauté aux citoyens en cette journée hautement symbolique consiste, nous semble-t-il, à rendre possible à l’UNESCO, c’est-à-dire au cœur même de la plus belle enceinte incarnant notre humanisme contemporain, la prise de parole de celles et ceux qui, venus d’ailleurs, vivent et partagent notre quotidien républicain. Un quotidien souvent parsemé, pour eux, de nombreuses embûches et d’épreuves pénibles , mais aussi, parfois , de rencontres et de tranches de vie positives et exaltantes. La Rencontre du 23 mars 2012 se veut donc le reflet de notre pari éducatif et militant qui vise à enrichir le vivre ensemble républicain, par la promotion d’une harmonie citoyenne construite dans et par la laïcité et la diversité.

Des associations de migrants Africains, de Latino-américains et de Roms vont lever, par l’alternance croisée de leurs récits de vie et de leurs analyses, plusieurs coins du voile qui couvre pudiquement les souffrances des étrangers dans notre douce France. Ils traceront ensemble, une fois le décor ainsi planté, les différents champs du possible afin de dessiner collectivement les sentiers d’un vivre ensemble meilleur, en bonne intelligence avec la citoyenneté républicaine de leur pays d’accueil.

Ces échanges entre migrants se prolongeront en s’ouvrant à un dialogue plus large au travers des questions et des prises de paroles des jeunes des Clubs UNESCO. Ces élèves de lycée, déjà investis dans leurs établissements dans des actions de lutte contre le racisme et toutes les formes de discrimination, au delà de leurs témoignages, chercheront à trouver les points de convergences entre leur militance et les combats des migrants engagés pour le respect de leurs droits.

Aux associations de migrants, dont la parole sera centrale, dignifiée et valorisée, et à l’expression des jeunes militants de nos clubs, nous voulons associer les délégations permanentes à l’UNESCO de pays avec lesquels nous entretenons des liens particulièrement étroits : Burkina Faso, Mali et Sénégal pour l’Afrique, Argentine, Cuba et Paraguay pour l’Amérique latine et Roumanie pour l’Europe. Une telle présence garantira à notre manifestation la plus grande richesse de points de vue, éducatifs, associatifs et institutionnels et permettra, sans aucun doute, la construction d’une posture commune.

Par ailleurs, nous voulons que cette manifestation du 21 mars (que nous tiendrons le vendredi 23) soit considérée comme la première phase d’un grand séminaire que nous voudrions tenir en 2013, à l’UNESCO et sous l’autorité de l’UNESCO, qui rassemblerait les fédérations nationales de clubs UNESCO intéressées, dont l’ambition et l’objectif serait de repenser, dans l’actualité des temps et des problématiques, la question pour nous essentielle de la solidarité nord-sud.

Bien sûr, pour cet évènement également, nous veillerons à associer le plus grand nombre des délégations permanentes qui pourraient porter attention à notre initiative.

Il faut donc comprendre la journée du 23 mars 2012 comme partie intégrante d’une initiative plus large que le mouvement des clubs UNESCO devra porter dans une volonté d’agir ensemble, à l’échelle planétaire, pour la construction d’un monde de paix et de justice."














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